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Les jeunes souverainistes veulent faire mentir les sondages

Photo: Yves Provencher/Métro

Le récent sondage sur le désenchantement des jeunes pour l’indépendance a fait réagir la famille souverainiste.

Pas moins de 21 jeunes souverainistes se sont réunis mardi pour dénoncer le sondage publié dans La Presse cette semaine, qui tendait à démontrer que les jeunes de 18-24 ans ne croyaient plus en l’indépendance du Québec et formaient désormais la génération du «Non».

«De tout temps, les jeunes ont su faire mentir les sondages et l’ordre établi, a déclaré l’ancien député péquiste de Laval-des-Rapides Léo Bureau-Blouin. Nous avons quatre ans pour les faire mentir à nouveau.»

«Quand j’étais dans le mouvement étudiant, je me suis battue pendant des années contre les étiquettes, alors ce n’est pas vrai que je vais me laisser mettre dans une boîte», a ajouté Martine Desjardins, ancienne présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Plusieurs des jeunes souverainistes présents à la conférence de presse ont noté que plus de 40% des sondés croient encore que l’indépendance est un beau projet. D’autres, comme Maxime Laporte, président de la Société Saint-Jean-Baptiste, ont souligné le manque de représentativité de ce sondage non probabiliste «réalisé auprès de seulement 500 internautes».

Les jeunes souverainistes ont reçu l’appui de l’ancien premier ministre péquiste Bernard Landry qui s’est déclaré «surpris» par les résultats de ce sondage. Récemment, «le magazine L’actualité a publié une série d’études et de sondages qui démontrent que l’attachement au Canada des jeunes Québécois s’est effondré. Le terrain est peut-être plus propice à relancer cet idéal qu’il ne l’était quand René Lévesque a commencé», a-t-il souligné. Dans son dernier numéro, L’actualité reprenait notamment un sondage Ekos qui indiquait que le pourcentage de Québécois fortement attachés au Canada était passé de 57% à 31% entre 1997 et 2012.

Dans le sondage CROP présenté cette semaine, les 500 jeunes sondés déclaraient qu’ils voteraient «Oui» à un référendum sur la souveraineté dans une proportion de 31%, «un plancher», selon la firme de sondage. En outre, 65% pensent qu’il s’agit d’un sujet dépassé.

Le quotidien montréalais a aussi fait analyser 125 sondages réalisés entre 1977 et 2014 par la sociologue Claire Durand. Sa conclusion: la souveraineté a été portée par deux générations – les bébé-boumeurs (nés entre 1945 et 1960) et les gens de la génération X (nés entre 1960 et 1975). Traditionnellement, les jeunes ont toujours été plus souverainistes que leurs parents, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, note-t-elle.

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