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Loi sur les régimes de retraite: pas question de reculer, dit Couillard

Photo: Jacques Boissinot

SHERBROOKE, — La grogne des syndicats et l’escalade annoncée quant aux moyens de pression n’auront pas de prise sur le gouvernement Couillard, qui se dit bien déterminé à faire adopter son controversé projet de loi 3 sur les régimes de retraite des employés municipaux.

Le gouvernement ne peut pas se permettre de reculer dans ce dossier, a prévenu dimanche le premier ministre Philippe Couillard, en point de presse, en marge de la clôture des travaux du congrès-jeunes du Parti libéral du Québec (PLQ), qui s’est tenu durant tout le week-end à Sherbrooke, à l’Université Bishop’s.

Malgré le mécontentement des syndicats, qui crient à l’injustice, le gouvernement affiche sa détermination à aller de l’avant, au cours des prochains mois, pour faire adopter sa législation. Il importe d’agir dès maintenant, pour assurer la pérennité de ces régimes de retraite, a justifié le premier ministre, en disant penser notamment aux jeunes pompiers et aux jeunes policiers, qui devraient avoir droit aux mêmes privilèges que leurs aînés.

Ainsi, il n’est pas question de remettre en question la décision d’imposer un partage à parts égales des déficits passés des régimes de retraite, une “partie fondamentale du projet de loi”, a tranché M. Couillard. “Je ne peux pas me permettre de reculer”, a-t-il soutenu, en se disant “peu impressionné” par le choix des moyens de pression privilégiés récemment par certains opposants au projet de loi, qui craignent notamment que leur pension ne soit pas indexée au fil des ans.

Au cours des derniers mois, les pompiers et policiers de Montréal ont multiplié les moyens de pression, alors que les chauffeurs d’autobus promettent de joindre les rangs des opposants. Quoi qu’il en soit, l’objectif du projet de loi, déposé en juin, demeure “incontournable”, aux yeux du premier ministre. La commission parlementaire qui analysera le projet de loi débutera ses travaux le 20 août.

Jeunes libéraux
Au cours de leur 32e congrès, les jeunes libéraux ont adopté une série de résolutions sur divers sujets. Dimanche, les militants ont choisi de proposer au gouvernement d’imposer un péage sur tous les ponts reliant Montréal et la rive-sud du Fleuve Saint-Laurent. En point de presse, le premier ministre Couillard a pris ses distances de cette résolution, en disant qu’il fallait d’abord avoir une “conversation” avec tous les intervenants avant d’envisager des solutions aux problèmes de congestion de la circulation entre la métropole et ses banlieues.

Certains jeunes avaient rédigé une résolution remettant en cause la Formule Rand, sur l’accréditation syndicale obligatoire, mais l’assemblée n’a pas eu le temps d’en discuter et de se prononcer par vote.

Dans son discours aux quelques centaines de jeunes réunis devant lui, au terme du congrès, le premier ministre et chef du PLQ a insisté sur sa détermination à assainir les finances publiques pour le bien-être des générations futures. “Le Québec doit changer”, a-t-il dit, en réaffirmant que “l’heure des choix difficiles” avait sonné.

En point de presse, il n’a pas voulu dire dans quelle mesure les contribuables devraient assumer cet “effort national de redressement”, que ce soit en nouvelles taxes et tarifs, ou encore en coût facturé pour des services actuellement gratuits. A ceux qui mettent en doute la volonté de son gouvernement de prendre tous les moyens requis pour équilibrer les finances et diminuer les dépenses, M. Couillard a répliqué qu’il n’avait pas “le droit d’échouer”. “J’aurai ce courage”, assure-t-il.

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