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Perturbations étudiantes au secondaire

Pierre Saint-Arnaud - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Les perturbations étudiantes au Québec se transportent au niveau secondaire mardi matin malgré l’amorce d’un dialogue, lundi, entre la ministre de l’Éducation et les associations représentant les étudiants des niveaux collégial et universitaire.

Trois écoles secondaires montréalaises se sont résignées à fermer leurs portes après avoir constaté que des élèves avaient dressé des piquets de grève.

Le premier ministre Jean Charest, de passage à Montréal, a exprimé sa désapprobation, indiquant qu’il n’y avait aucune raison pour les étudiants du secondaire de boycotter leurs cours, d’autant plus que des discussions viennent de s’amorcer avec les associations étudiantes.

M. Charest a dit espérer que tous les étudiants ne boycottent pas leurs cours durant les discussions, allant même jusqu’à soutenir que son gouvernement avait attendu très longtemps avant que les étudiants ne se présentent à la table, alors que ce sont les associations étudiantes qui réclamaient une rencontre depuis plusieurs semaines.

Pendant ce temps, la grogne des étudiants continuait de se faire sentir à Sherbrooke, alors qu’au moins 200 étudiants du cégep de Sherbrooke occupaient le pavillon abritant les bureaux administratifs de l’institution.

Auparavant, vers 8h30, les étudiants s’étaient rendus en grand nombre devant le Palais de justice de la ville où ils étaient restés environ deux heures, le temps d’apprendre qu’une injonction ordonnant la prestation de cours au cégep venait d’être accordée.

À leur arrivée, ils avaient pu constater que l’édifice avait été la cible de vandales qui avaient répandu de la peinture rouge sur les vitres et les portes du Palais de justice. Les policiers de Sherbrooke ont précisé que ces actes, commis vers 6h du matin, faisaient l’objet d’une enquête et n’avaient rien à voir avec les manifestants qui s’étaient présentés plus tard.

Quant aux institutions secondaires touchées par le mouvement à Montréal, il s’agit des écoles Joseph-François Perrault, Édouard-Montpetit et de l’Académie de Roberval, toutes membres de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

Les parents des élèves de l’école Joseph-François Perrault avaient été avertis par la CSDM que des perturbations étaient susceptibles de survenir au cours des prochains jours. La commission scolaire avait également des soupçons qu’un mouvement semblable se préparait à l’Académie de Roberval. Elle reconnaît toutefois avoir été surprise par le débrayage à l’école Édouard-Montpetit.

Dans un communiqué, la présidente et le directeur général de la CSDM, Diane De Courcy et Gilles Petitclerc, signalent que les directions d’école vont discuter avec leur conseil d’élèves afin de convenir de modalités pour favoriser l’expression commune et individuelle.

Entre-temps, les associations étudiantes collégiale et universitaire et le gouvernement Charest poursuivent leurs discussions. Les fédérations étudiantes ont accepté la trêve de 48 heures des activités de perturbation proposée par la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp.

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