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Les universités veulent plus de filles en sciences

TORONTO – Les jeunes qui s’affairent dans une classe de l’Université de Toronto à bâtir une petite grue dotée d’un électro-aimant capable de trier le métal ne sont pas des étudiants ordinaires: ils sont en troisième et quatrième années du primaire, et près de la moitié d’entre eux sont des fillettes.

Tous participent à un programme de sensibilisation dont l’objectif est d’aider à briser les barrières économique, raciales et de genre. Avec ces quelques heures d’ateliers les fins de semaine, l’université espère inciter des jeunes filles de toutes origines à s’orienter vers les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques.

Plusieurs autres universités canadiennes organisent des activités semblables la fin de semaine, durant les vacances estivales ou la relâche scolaire. L’Université York, en Ontario, offre par exemple des cours où les jeunes filles s’initient à la science par le biais des superhéros.

Ce mercredi, l’École d’ingénierie Lassonde de cette même université va lancer une nouvelle démarche, le Défi 50:50, dont l’objectif est d’atteindre l’égalité des inscriptions à ses programmes d’ingénierie.

Le fossé entre le nombre de professionnels masculins et féminins dans plusieurs domaines scientifiques et techniques constitue un sérieux problème à l’échelle nationale. Ingénieurs Canada compte par exemple 88% de membres masculins, et donc seulement 12% de femmes.

Les programmes de sensibilisation font lentement évoluer ces statistiques, selon Jennifer Flanagan, directrice générale d’Actua, une organisation caritative d’Ottawa qui fait la promotion des sciences auprès des jeunes.

Actua organisent des ateliers, parfois réservés aux filles, dans 33 universités canadiennes. Durant leurs activités, «les jeunes peuvent expérimenter et bricoler dans un environnement propice à accroître leur confiance en eux», explique Mme Flanagan.

L’année dernière, le nombre de femmes inscrites en première année d’ingénierie à l’Université de Toronto a augmenté de 25% par rapport à l’année précédente. À l’Université de Colombie-Britannique, 29 pour cent des étudiants de première année actuels sont des étudiantes, ce qui représente une augmentation de 61% par rapport à 2010.

Malgré ces chiffres impressionnants, un changement significatif tarde à s’opérer au pays: un rapport d’Ingénieurs Canada fait état d’une augmentation du nombre de diplômées canadiennes de premier cycle de moins d’un pour cent entre 2009 et 2013.

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