Mulcair promet de réduire l’inégalité des revenus
OTTAWA – Thomas Mulcair a lancé un cri de ralliement au «vote progressiste», vendredi, en annonçant qu’un gouvernement néo-démocrate abolirait une déduction fiscale destinée aux plus riches afin d’améliorer les prestations aux plus démunis.
Le chef néo-démocrate a promis qu’il supprimerait la déduction d’options d’achat pour l’acquisition ou la disposition d’actions, une «échappatoire fiscale dont profitent les pdg», a-t-il dit, qui priverait le trésor public de 700 millions $ par année, selon le Nouveau Parti démocratique (NPD).
Ces sommes seraient transférées entièrement vers des familles à faible revenu «grâce au renforcement de la prestation fiscale pour le revenu de travail et à une bonification du Supplément de la prestation nationale pour enfants», a indiqué M. Mulcair, qui prenait la parole au Sommet annuel sur le progrès, organisé par l’Institut Broadbent, à Ottawa.
Le chef néo-démocrate a profité de cette annonce pour solliciter l’appui des forces progressistes de tout le pays à son parti, qui traîne depuis deux ans dans les intentions de vote derrière les libéraux et les conservateurs.
M. Mulcair a rappelé qu’il y a un peu plus de 20 ans, Ed Broadbent, alors chef du NPD, avait déposé une motion à la Chambre des communes qui engageait le Canada «à éliminer la pauvreté chez les enfants avant l’an 2000».
Or, a indiqué M. Mulcair, «même si les libéraux et les conservateurs avaient voté en faveur de la motion, ils n’ont pas adopté les mesures nécessaires afin de faire avancer les choses» quand ils ont formé le gouvernement.
M. Mulcair a estimé que la mesure annoncée vendredi par le NPD «représente un pas de géant pour réduire l’inégalité des revenus au Canada en permettant à des familles et leurs enfants de sortir de la pauvreté et d’entrer dans la classe moyenne», ce qui «est une bonne chose pour le tissu social ainsi que pour l’économie du Canada», a-t-il dit.
«L’extraordinaire richesse générée de nos jours dans ce pays échoit à de moins en moins de personnes», un écart de richesse qui va à l’encontre des valeurs canadiennes, selon lui. «Et ceux qui sont en haut de la pyramide bénéficient de crédits d’impôt auxquels la majorité d’entre nous n’ont pas accès.»