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Mulcair persiste: son budget sera équilibré

NDP Leader Thomas Mulcair speaks to supporters during a federal election campaign stop in Saint Jerome, Que., on Saturday, August 22, 2015. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes / La Presse Canadienne

LONDON, Ont. — L’abolition du fractionnement du revenu, qui réduit l’impôt à payer de certains couples canadiens, ne sera pas suffisante pour atteindre l’équilibre budgétaire, a admis mercredi le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, qui a refusé par ailleurs d’évoquer les réductions de dépenses.

Les libéraux martèlent depuis quelques jours que l’insistance de M. Mulcair sur l’équilibre budgétaire cache en fait des mesures d’austérité à prévoir dans un gouvernement néo-démocrate.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) était de passage mercredi à London, en Ontario, pour parler des besoins de l’industrie manufacturière. Il a moussé le crédit d’impôt pour les PME qui voudraient investir dans l’équipement et l’innovation technologique, une promesse évaluée à 40 millions $ par année. Il s’est aussi engagé à réduire le taux d’imposition des PME, qui passerait de 11 à 9 pour cent.

Mais sa «grosse promesse» — créer un million de places en garderies à 15 $ par jour — coûterait 5,0 milliards $ par année dans huit ans, une fois le programme complètement mis en place. M. Mulcair a soutenu que son gouvernement financerait ses promesses électorales — dont le programme de garderies et le crédit d’impôt à l’innovation — en abolissant le fractionnement du revenu, une mesure mise en place par les conservateurs, qui coûterait 2 milliards $ par année au gouvernement fédéral.

M. Mulcair a déjà indiqué que la hausse du taux d’imposition des entreprises — il ne veut pas dire de combien — et l’abolition des déductions fiscales pour options d’achat de titres constitueraient aussi de nouvelles sources de revenus pour un gouvernement néo-démocrate.

Mais le NPD n’a pas encore dévoilé le coût de ses promesses électorales, et M. Mulcair refuse d’évoquer les réductions budgétaires qui pourraient être nécessaires afin d’atteindre l’équilibre. Un de ses candidats vedettes, l’ex-ministre des Finances de la Saskatchewan Andrew Thomson, déclarait mardi à la CBC que certaines réductions de dépenses seraient «inévitables» pour atteindre l’équilibre budgétaire.

Dans sa plus récente analyse, le directeur parlementaire du budget indiquait que le déficit du gouvernement fédéral atteindrait 1,0 milliard $ en 2015-2016, même si les conservateurs promettaient le déficit zéro pour cette année électorale — voire un surplus, dans leur plus récent budget.

En point de presse, mercredi, M. Mulcair a répété que tout est question de priorités, et que les siennes lui permettront d’équilibrer son premier budget quel que soit l’état des finances publiques lorsque les conservateurs lui confieront les comptes de l’État. Quelques minutes plus tôt, son adversaire libéral refusait encore de préciser à quel moment il réussirait à déposer un budget équilibré; Justin Trudeau a affirmé qu’il préférait dire la vérité aux citoyens.

Thomas Mulcair a fait campagne mardi et mercredi dans des circonscriptions conservatrices de l’Ontario, où le NPD espère réaliser des gains le 19 octobre.

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