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ÉI: le Canada peut en faire plus, dit Rick Hillier

WINNIPEG — L’ex-chef d’état-major de la défense Rick Hillier affirme que le Canada devrait en faire plus dans le combat contre le terrorisme au Moyen-Orient, et critique ceux qui s’opposent aux opérations militaires en Irak et en Syrie.

«Je voudrais voir le Canada donner plus d’ampleur à ce qu’il fait déjà», a dit, mardi, le général à la retraite et chef d’état-major entre 2005 et 2008.

«Ne nous méprenons pas, l’État islamique n’est pas une organisation avec laquelle, selon moi, nous serons en mesure de négocier», a-t-il ajouté.

Le rôle du Canada dans le combat contre le groupe extrémiste État islamique est devenu un enjeu électoral. Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a déjà dit qu’il mettrait fin aux frappes aériennes et aux autres actions militaires canadiennes, et dépenserait davantage pour les efforts humanitaires et d’accueil de réfugiés.

M. Hillier, qui répondait à des questions des médias à la suite d’un discours sur le leadership devant un groupe de l’industrie de la construction, a soutenu qu’abandonner l’intervention militaire canadienne ne mènerait à rien.

«On se doit de décapiter le leadership de l’État islamique du mieux qu’on peut. Sinon, il sera quasiment impossible de gérer la situation en Syrie et les centaines de milliers, voire millions, de réfugiés qui quittent ce pays», a-t-il affirmé.

«Les frappes aériennes ciblées ne sont qu’une manière d’aider. Je crois que les forces spéciales doivent faire partie de l’intervention, tant pour aider à établir les cibles de ces frappes que pour tenir elles-mêmes des rôles d’action directs», a estimé M. Hillier.

Malgré sa retraite, M. Hillier a continué de prendre la parole sur le rôle du Canada au Moyen-Orient. Il a récemment affirmé que l’armée pourrait aider à faire venir beaucoup plus de réfugiés que ce qui est prévu par le gouvernement fédéral, disant croire à une capacité d’accueil de près de 50 000 réfugiés d’ici la fin de l’année.

M. Mulcair a critiqué l’intervention militaire canadienne, en soulignant qu’elle n’était pas sanctionnée par les Nations unies ou menée sous l’égide de l’OTAN.

Selon le chef néo-démocrate, le Canada devrait agir hors de l’implication militaire directe, notamment en intervenant plus efficacement contre les mouvements de combattants étrangers et en s’attaquant au financement des extrémistes.

M. Hillier a fait valoir que le Canada avait un passé important d’implication militaire directe aux côtés d’alliés. Il a fait référence à la bataille à la crête de Vimy durant la Première Guerre mondiale et au débarquement de Normandie lors de la Deuxième Guerre mondiale.

«Nous avons toujours fait ce qui était nécessaire en tant que nation, et je crois qu’il s’agit d’une intervention nécessaire», a dit M. Hillier.

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