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Des groupes canadiens défendent les réfugiés

TORONTO – Alors que plusieurs incidents contre les musulmans sont survenus à travers le pays, une coalition antiracisme craint que les réfugiés qui se préparent à arriver au Canada deviennent des boucs émissaires dans la foulée des attentats de Paris.

La coalition, composée notamment de la Fédération canado-arabe et de la Clinique juridique africaine canadienne, a tenu une conférence de presse, jeudi, à l’Assemblée législative de l’Ontario pour dénoncer ce qu’ils décrivent comme une recrudescence alarmante de crimes haineux.

Les 25 000 réfugiés que le Canada souhaite accueillir ne doivent pas payer le prix pour les crimes perpétrés contre d’autres innocents, a plaidé Mohamed Boudjenane, président intérimaire de la Fédération canado-arabe.

Il a rappelé que ces gens qui allaient arriver au pays étaient «les premières victimes de ces groupes terroristes».

La veille, pendant l’heure de pointe, deux femmes arborant le hidjab avaient été harcelées et agressées dans le métro de Toronto, a annoncé la Commission de transports de Toronto.

Une station de radio d’Ottawa a également fait état d’un incident, jeudi. Une étudiante musulmane à l’Université Carleton a rapporté qu’elle avait trouvé une note raciste sur sa boîte aux lettres.

«Le Canada n’est pas un endroit pour les immigrants ou les terroristes. Retourne chez vous», pouvait-on lire. La station CFRA a publié une photo de la note manuscrite.

Des graffitis racistes ciblant des femmes musulmanes ont aussi été vus dans la salle de bain d’un train régional de Toronto, selon l’agence de transport Metrolinx.

À Montréal, un homme a été accusé, mercredi, après avoir publié une vidéo de lui avec un masque du «Joker», dans laquelle il menaçait de «tuer un Arabe par semaine».

De plus, en fin de semaine, un incendie est survenu dans une mosquée de Peterborourgh, en Ontario, et les enquêteurs abordent cette affaire comme un crime haineux.

Ces nombreux incidents font craindre le pire à la coalition alors que 25 000 réfugiés sont attendus d’ici la fin de l’année.

Le ministre de la Santé de la province, Eric Hoskins, a voulu minimiser les craintes des Ontariens. Ces gens ne se présentent pas à la frontière du Canada comme c’est le cas dans plusieurs pays en Europe, a-t-il rappelé. Selon lui, la plupart de ceux qui seront sélectionnés pour arriver au Canada «languissent dans des camps de réfugiés» depuis quelques années déjà et ils n’ont pas accès à de l’eau potable, à de la nourriture et à une éducation adéquate.

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