Des règles plus strictes pour les pesticides
OTTAWA – Ottawa cessera de permettre l’utilisation de pesticides qui n’ont pas encore été pleinement autorisés pour la vente.
La ministre de la Santé Jane Philpott a déclaré mardi que l’homologation conditionnelle de ces produits chimiques ne sera plus autorisée à partir du 1er juin, répondant ainsi à une demande récurrente des écologistes.
Deux comités de la Chambre des communes et le Commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada avaient demandé au gouvernement de mettre fin à cette pratique permettant à certains pesticides d’être utilisés pendant que les produits étaient soumis à une évaluation scientifique plus rigoureuse.
Ces autorisations sont présentement octroyées lorsqu’une évaluation scientifique détermine qu’un pesticide représente un risque acceptable aux humains et à l’environnement, mais que plus d’informations sont nécessaires.
Mais contrairement à l’homologation complète, l’homologation conditionnelle ne nécessite pas la tenue d’une consultation publique avant que le pesticide ne soit autorisé.
Selon Santé Canada, environ un pour cent des pesticides au Canada sont utilisés sous ce régime.
Avec l’abandon de ce système, la ministre dit vouloir s’assurer que tous les pesticides soient analysés avec le même niveau de rigueur scientifique et avec l’examen minutieux du public.
«Le gouvernement du Canada est déterminé à prendre des décisions réglementaires qui sont ouvertes et transparentes; c’est pourquoi nous avons choisi de mettre fin aux homologations conditionnelles», a déclaré la ministre dans un communiqué.
De nombreux écologistes se disaient préoccupés par certains pesticides dont la vente était permise sans qu’il n’y ait eu suffisamment de recherches scientifiques.
Ils avaient notamment pointé du doigt les néonicotinoïdes et leurs effets potentiels sur la population d’abeilles au Canada.