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Ash Carter remercie le Canada pour avoir triplé ses effectifs en Irak

Canadian Defense Minister Harjit Singh Sajjan, second left, speaks with Supreme Allied Commander Europe, Gen. Philip Breedlove, right, during a meeting of the North Atlantic Council at NATO headquarters in Brussels on Wednesday, Feb. 10, 2016. NATO defense ministers convene a two-day meeting to discuss current defense issues and whether the Alliance should take a more direct role in dealing with its gravest migrant crisis since WWII. (AP Photo/Virginia Mayo) Photo: The Associated Press

Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Ash Carter, a remercié personnellement Harjit Sajjan des intentions du gouvernement de tripler le nombre des conseillers militaires canadiens en Irak, ont indiqué certaines sources, mercredi.

Au cours d’une conversation, ils ont aussi échangé des souvenirs sur leurs expériences de combat en Afghanistan, ont ajouté les mêmes sources.

Il s’agissait de la première rencontre entre les deux hommes. Tous deux participent à une réunion de deux jours des ministres de la défense de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) à Bruxelles.

M. Sajjan a également fourni des détails sur le nouveau plan du gouvernement Trudeau pour s’attaquer au groupe armé État islamique. Le gouvernement a respecté la promesse des libéraux de rappeler les six avions chasseurs CF-18, qui cesseront leurs bombardements d’ici le 22 février. Mais il a aussi annoncé qu’il triplerait le nombre des conseillers militaires — dont les effectifs s’élèvent actuellement à 69 — qui donnent de la formation aux combattants kurdes dans le nord de l’Irak.

La rencontre entre MM. Carter et Sajjan était importante en raison des critiques exprimées à l’endroit du gouvernement canadien à la suite de l’annonce du retrait de ses avions. Pour les conservateurs, il s’agit d’un recul dans la lutte contre le groupe armé État islamique.

Selon une source gouvernementale canadienne, M. Carter a aussi remercié le Canada pour avoir renforcé ses activités de renseignement. “Avoir obtenu des commentaires positifs des Américains est assurément une chose significative pour le gouvernement”, a indiqué cette source.

L’Américain aurait dit à M. Sajjan que les nouvelles orientations canadiennes répondaient aux voeux des États-Unis de voir les autres membres de la coalition renforcer leurs efforts dans la lutte au sol contre l’État islamique.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion a dit en entrevue à La Presse Canadienne que le Liban et la Jordanie devaient être aidés pour assurer la stabilité de la région et protéger les alliés du Canada, dont Israël.

Le chef d’état-major de la défense, le général Jonathan Vance, a déclaré cette semaine que les Forces armées canadiennes enverraient au Liban et en Jordanie environ 100 employés, mais il n’a pas fourni plus de détails.

Alex Bugailiskis, sous-ministre adjoint d’Affaires mondiales Canada, a précisé qu’il y avait un besoin urgent de combler l’écart entre l’aide humanitaire à court terme et les programmes de développement à long terme alors que la guerre en Syrie perdure.

“Ces pays sont sous pression en accueillant des millions de réfugiés et cela a des impacts sur les communautés où ils sont hébergés”, a-t-il expliqué.

La nouvelle stratégie du gouvernement Trudeau prévoit le versement de plus de 1,6 milliard $ sur trois ans pour la sécurité, la stabilisation, l’aide humanitaire et l’aide au développement en Irak et en Syrie et afin d’atténuer les répercussions en Jordanie, au Liban et dans l’ensemble de la région.

À la rencontre de l’OTAN, mercredi, les ministres de la Défense ont discuté d’une requête de la Turquie, qui a demandé de l’aide pour gérer l’arrivée massive de migrants du Moyen-Orient, a indiqué le secrétaire général Jens Stoltenberg.

M. Stoltenberg a déclaré qu’il était trop tôt pour dire si l’OTAN allait déployer des unités maritimes ou de surveillance pour superviser les traversées sur la mer Méditerranée. “Nous allons examiner, discuter et déterminer comment l’OTAN pourrait aider à fournir certaines de ces unités (…) pour aider à gérer la crise des réfugiés et s’attaquer aux passeurs”, a-t-il ajouté.

L’OTAN a également annoncé son intention de renforcer la sécurité dans les pays limitrophes à la Russie. “Avoir une présence accrue et multinationale est un symbole fort de l’unité de l’alliance. Une attaque ou toute forme d’agression contre un (sera suivie) d’une réponse forte de tous les alliés”, a-t-il souligné.

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