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Le Canada doit retourner au Conseil de sécurité, dit Trudeau

Prime Minister Justin Trudeau and United Nations Secretary General Ban Ki-moon take part in a joint news conference in the Foyer of the House of Commons on Parliament hill in Ottawa, Thursday February 11, 2016. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld Photo: Adrian Wyld/THE CANADIAN PRESS

Le Canada doit reprendre une place au Conseil de sécurité et accroître son soutien aux opérations de maintien de la paix s’il veut se “réengager” pleinement aux Nations unies, selon Justin Trudeau.

Le premier ministre accueillait jeudi à Ottawa le secrétaire général de l’organisation internationale, Ban Ki-moon, lequel a salué la “collaboration vigoureuse” et le “leadership compatissant” de son hôte.

Pendant leur entretien, les deux hommes ont abordé plusieurs enjeux, dont les changements climatiques, la nouvelle approche canadienne dans la lutte au groupe armé État islamique et le renforcement de la collaboration entre le Canada et l’ONU.

“J’ai indiqué au secrétaire général que je considère que de vouloir se réengager aux Nations unies comprend de vouloir reprendre une place sur le Conseil de sécurité”, a commenté M. Trudeau en point de presse dans le foyer de la Chambre des communes à l’issue de cet entretien.

Sous le précédent gouvernement, en 2010, le Canada avait essuyé un cinglant revers dans sa tentative d’obtenir un siège temporaire à la table du puissant organe de l’ONU — une première depuis la fondation de l’organisation internationale.

Ottawa souhaite regagner un siège temporaire, et le gouvernement libéral est “en train de regarder les différentes opportunités dans les années à venir pour se réengager dans l’élection pour le Conseil de sécurité”, a indiqué le premier ministre.

Le Canada compte également contribuer davantage au sein de l’ONU en accroissant son soutien aux opérations de maintien de la paix, un mandat que le premier ministre a confié aux ministres des Affaires étrangères, Stéphane Dion, et de la Défense, Harjit Sajjan.

Au fil des ans, la présence canadienne au sein des Casques bleus s’est considérablement amenuisée. En date du 31 décembre 2015, le Canada était le 66e contributeur mondial, avec un contingent de 113 membres (84 policiers, 20 soldats et neuf experts militaires), selon l’ONU.

“Le Canada peut et se doit de s’engager davantage dans les efforts de maintien de la paix”, a indiqué Justin Trudeau.

Et “l’une des suggestions que j’apprécie énormément et qu’on va considérer, c’est que le Canada envoie pas seulement plus de policiers, mais plus de femmes policiers, pour pouvoir aider”, a-t-il poursuivi.

Une plus importante représentativité féminine au sein de cette force internationale de maintien de la paix pourrait contribuer à endiguer le phénomène de la violence sexuelle, a laissé entendre le premier ministre Trudeau.

Cette proposition survient quelques semaines après la parution d’un rapport sur des allégations d’agressions sexuelles commises par les forces internationales de maintien de la paix en République centrafricaine.

Le groupe d’experts, qui était présidé par la juge à la retraite de la Cour suprême du Canada Marie Deschamps, accuse l’ONU d’avoir fait preuve d’une “défaillance institutionnelle grave” dans sa gestion des allégations.

À l’issue de leur rencontre, Justin Trudeau et Ban Ki-moon ont vigoureusement condamné les gestes qui auraient été posés par les Casques bleus en République centrafricaine, et le secrétaire général a assuré qu’il comptait mettre en oeuvre les recommandations comprises dans le rapport.

M. Ban, qui terminera son second mandat à la tête de l’ONU à la fin de l’année, en était à sa cinquième visite officielle au Canada.

Il se rendra vendredi à Montréal, où il rencontrera le maire Denis Coderre puis le premier ministre québécois, Philippe Couillard, en début de soirée.

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