Et ça se dit agitateur…
FASCISTE : n. Qui manifeste une autorité arbitraire, dictatoriale et violente à un groupe quelconque, à son entourage.
La semaine dernière, trois commerces ont été vandalisés avec de la peinture et des roches dans Hochelaga-Maisonneuve. Une boutique de vêtements pour enfants, un resto-traiteur et un comptoir-épicerie végétalien.
Sur un tract distribué aux abords du métro Préfontaine le lendemain des méfaits, les présumés responsables de ces attaques – qui ont courageusement décidé de ne pas signer leur missive – ont justifié leurs actions en disant qu’elles étaient une réplique à la gentrification qui serait en voie de corrompre l’essence prolétarienne du coin. Or, les locaux vandalisés abritent trois petits commerces. Des fournisseurs de jobs – dans un quartier où le chômage est endémique – qui ont, de surcroît, des visées sociales. Pas trois grosses bannières venues d’ailleurs pour écraser des marchands locaux.
Non, on a «judicieusement» visé des micro-entrepreneurs qui, au quotidien, doivent se fendre la face pour réussir. Y’a pas à dire, nos courageux anarchistes ont le don de choisir leurs adversaires. À cet égard, ils me rappellent la gang du Black Bloc qui avait pris en otage et complètement torpillé le mouvement de contestation étudiante du printemps 2012. Avec le résultat que l’on connaît : l’intimidation s’était finalement retournée contre ceux et celles qui avaient initié en toute légitimité une prise de conscience générale et nécessaire. B-r-a-v-o…
À l’ère du «j’pas sûr que tu penses comme moé, ça fait que ferme donc ta yeule pis crève», l’incident s’inscrit parfaitement dans l’esprit courant. Ils se disent agitateurs, ils agissent plutôt en fascistes. Et ça se passe chez nous.
Et ça fait lever le cœur.
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Chère Madame Thériault, comment vous dire… Une ministre de la Condition féminine qui refuse l’étiquette de féministe, c’est un peu comme un ministre des Transports qui prônerait le retour des chemins de garnotte…
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Comme prévu, les «marcelaubuteries» continuent de sortir. Là, c’est une salle de réunion de la seigneuriale Maison olympique de Montréal qui aurait coûté 2,9 M$. C’est vrai que, pour celui qui se promène en boxers dans le bureau, ça doit prendre un sapré beau décor pour
se mettre en valeur…
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Le fieffé Maxime Bernier songe à devenir le prochain chef du Parti conservateur. Son programme est simple : si un jour, il mène ses troupes à la tête du pays, il s’engage à distribuer lui-même une boîte de Jos. Louis dans chaque foyer. Avouez que l’offre a de quoi séduire.
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Vient le moment où, devant l’ampleur des réparations à faire, on choisit de «casser maison» pour aller s’installer dans plus petit. De toute façon, les jeunes sont partis, les chambres sont vides et il y a longtemps qu’il n’y a presque plus d’activités au sous-sol. Trop grand, trop vieux, trop de troubles. Ajoutez à cela que les sources de revenu ne sont plus ce qu’elles étaient. Devant l’évidence, ne reste plus qu’à battre en retraite en acceptant son sort en silence. Ainsi va la vie…
Vous croyez que je parle de la situation des préretraités? Pas du tout. On jurerait que c’est exactement ce qui est en train de se passer à Radio-Canada. L’inquiétude persiste.