3,5M$ pour rendre trois entreprises plus vertes
Trois entreprises montréalaises de différents milieux se partageront plus de 3,5M$ afin d’augmenter leur efficacité énergétique, a annoncé lundi le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand.
Cet investissement survient à la suite du dépôt le 7 avril de la Politique énergétique du gouvernement Couillard, qui mise entre autres sur l’électrification des transports dans l’optique de réduire de 40% la dépendance au pétrole de la province d’ici 2030.
La compagnie Ecotuned Automobiles, basée dans la métropole, s’inscrit dans cette voie. L’entreprise naissante propose de transformer des camionnettes usagées en véhicules électriques. Un processus qui permet d’augmenter la durée de vie des camionnettes tout en diminuant l’empreinte écologique de celles-ci.
À court terme, seulement deux véhicules électriques seront conçus par la compagnie pour compléter la flotte du ministère des Transports. Le ministre Arcand a toutefois laissé entendre que ce n’était qu’un début. «Si on donne cette subvention, c’est pour que ça aille de l’avant», a-t-il lancé en marge du point de presse.
Le jeune président d’Ecotuned Automobiles, Andy Ta, a concocté son projet dans l’ombre pendant plusieurs années avant de le présenter au grand jour. Actuellement, ses moteurs électriques ne sont destinés qu’à certaines compagnies privées ainsi qu’au domaine public, mais l’entrepreneur a confié à Métro qu’il compte offrir sa technologie «aux particuliers» d’ici deux ans. «Ça risque de créer une attraction», a-t-il ajouté.
Le ministre Pierre Arcand, qui a rappelé l’importance de réduire la production de gaz à effet de serre (GES) des entreprises, a appelé les citoyens à prendre part eux aussi à cette transition énergétique. «Les consommateurs doivent se tourner vers l’électrique», a-t-il soutenu.
Réutiliser
La compagnie Pyrowave, autre récipiendaire d’un coup de pouce gouvernemental, mise sur la combustion des déchets plastiques pour en récolter les composantes élémentaires et ainsi recréer du plastique. Par ailleurs, l’huile, le gaz et le charbon à la base de ce produit serviront à créer de l’énergie électrique ou thermique, entre autres. «Nous voulons exporter notre technologie dans le reste du monde. Ça ferait rayonner le Québec», a affirmé le président-directeur général de l’entreprise montréalaise, Jocelyn Doucet.
Sanimax, qui compte quelque 1100 employés au nord et au sud de la frontière ainsi qu’au Brésil, s’occupe quant à elle de la réutilisation de déchets agroalimentaires. Grâce à cet investissement, son président, Martin Couture, espère réduire considérablement ses émissions de GES, entre autres en recyclant l’énergie thermique dégagée par la machinerie pour chauffer l’eau utilisée pour le lavage de l’usine.