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Langue de sites web d'entreprises: 31% en anglais

MONTRÉAL – Une recherche effectuée sur la langue des sites Internet d’entreprises situées dans le parc industriel de l’arrondissement Saint-Laurent a révélé que 31 pour cent d’entre elles avaient un site en anglais seulement.

De plus, 38 pour cent d’entre elles avaient une page d’accueil uniquement en anglais.

La recherche a été réalisée par Jean Archambault, un militant des questions linguistiques qui possède un doctorat en sciences politiques. Son étude a été présentée, jeudi, par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB-M).

Pour les fins de sa recherche, en février dernier, M. Archambault a scruté les sites Internet de 1180 entreprises du secteur de la fabrication, de la distribution et du commerce de gros, situées dans le parc industriel de Montréal, à Ville Saint-Laurent.

Des 1180 entreprises, 366 ou 31 pour cent avaient un site Internet uniquement en anglais. De même, 451 d’entre elles, ou 38,2 pour cent, avaient une page d’accueil uniquement en anglais. Au total, ce sont donc 69,2 pour cent de ces entreprises qui avaient soit un site Internet uniquement en anglais soit une page d’accueil en anglais seulement.

«La situation du français dans le commerce électronique est assez inquiétante», a commenté Maxime Laporte, président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, au cours d’une entrevue.

De même, 239 de ces entreprises, ou 20,2 pour cent, avaient une page d’accueil en français, 95 d’entre elles, ou 8,1 pour cent, avaient un site bilingue et 29 sur 1180, ou 2,5 pour cent, avaient un site Internet en français seulement.

«Malheureusement, il y a encore beaucoup de citoyens corporatifs au Québec, notamment à Montréal, qui ne font pas preuve d’une grande ‘franco-responsabilité’. Or, le marché est francophone à bien des égards», même si certaines de ces entreprises font également des affaires à l’étranger, a commenté M. Laporte.

«Ce qu’on demande, c’est un minimum de respect; je pense que ça va de soi. Force est de constater qu’il y a un relâchement» dans l’offre de services en français, a opiné M. Laporte.

Le président de la SSJB-M montre aussi du doigt les autorités politiques pour ce qu’il qualifie de relâchement. Il estime que le gouvernement doit aller plus loin que sa nouvelle réglementation sur les enseignes et façades de commerces, dévoilée le 3 mai dernier par la ministre Hélène David, responsable de l’application de la Charte de la langue française.

«Nos élus et nos décideurs doivent faire preuve eux-mêmes de (sens des) responsabilités. Nos décideurs n’ont plus le droit d’agir en mollassons sur la question linguistique, vu la gravité de la situation, vu les projections démo-linguistiques» quant à la baisse du nombre de francophones sur l’île de Montréal, s’est exclamé M. Laporte.

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