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Denis Coderre promet des rencontres avec les Premières Nations

Le chef d'Ensemble Montréal, Denis Coderre, devant la statue déboulonnée de John A. Macdonald. Photo: Pascal Gaxet, Métro

En cette première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, Denis Coderre promet d’intégrer les Premières Nations dans le processus décisionnel s’il est élu à la mairie de Montréal. Il souhaite ainsi leur redonner une place dans la métropole et «commencer le processus de guérison», a-t-il annoncé jeudi, en marge de la manifestation tenue à Montréal.

Pour assurer une vraie réconciliation et une vraie guérison, nous avons besoin de reconnaître. Pour cela, on doit changer la gouvernance. Une administration Coderre organisera des rencontres, deux, trois fois par année, entre le comité exécutif et le leadership des Premières Nations. C’est côte à côte que l’on pourra décider ce qui est le mieux pour eux.

Denis Coderre, chef d’Ensemble Montréal et candidat à la mairie de Montréal

«Lors du dernier mandat, nous avons contribué de façon concrète à la question de la réconciliation», déclare le chef d’Ensemble Montréal. Il mentionne des changements dans la toponymie dans la ville, l’ajout du pin blanc au drapeau de Montréal et la création du poste de Commissaire aux relations avec les peuples autochtones, qui a finalement vu le jour sous l’administration Plante.

La candidate à la mairie de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Karine Boivin-Roy, ajoute qu’un comité «multipartite sur la question des Premières Nations» en collaboration avec les organismes communautaires dédiés et les universités sera mis sur pied. Celui-ci aura pour mission de faire le suivi des actions concrètes mises en place par une administration Coderre. «Pour prendre des décisions éclairées, il est impératif que ces communautés siègent à la table des discussions et des négociations.»

Comme geste symbolique, le complexe architectural autochtone réclamé depuis longtemps par l’organisme DestiNATIONS serait soutenu par Ensemble Montréal. Le complexe a pour vocation de faire connaître les arts et la culture autochtone. «C’est par l’éducation qu’on prévient la répétition des erreurs du passé. Il est plus que temps que Montréal, métropole multiculturelle, compte un lieu de célébration de la culture et du patrimoine des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Nous nous engageons, comme partenaire de Québec et d’Ottawa, à accélérer la réalisation du complexe architectural autochtone», indique la personne pressentie pour le dossier des arts, de la culture et du patrimoine chez Ensemble Montréal, Serge Sasseville.

Une administration Coderre-Gelly accorderait aussi plus de pouvoirs à la Commissaire aux relations avec les peuples autochtones. «Le statut de métropole nécessite que l’on puisse travailler ensemble sur le processus de guérison pour tout ce que les Premières Nations ont subi», explique M. Coderre.

Denis Coderre augmenterait aussi le soutien financier et humain aux organismes dédiés aux Premières Nations, Métis et Inuits itinérants. Cette promesse n’a toutefois pas été chiffrée.

Contre le déboulonnage du passé

Denis Coderre s’oppose toutefois au déboulonnage des statues. Il cite en exemple la statue de John A. Macdonald au square Dorchester, déboulonnée par des manifestants il y a plus d’un an. Pour le candidat, qui se décrit comme un «féru d’histoire», la statue a toute sa place, mais le contexte doit être expliqué. Sinon «on se condamne à répéter les erreurs du passé».

«Je n’aime pas que l’on déboulonne le passé. Je veux l’expliquer, le comprendre. On doit avoir des plaques explicatives. Ce n’est pas en oubliant l’histoire que l’on va apprendre de nos erreurs du passé. Reconnaître le passé va nous mener à la réconciliation. Si vous ne connaissez pas votre histoire, vous vous condamnez à la répéter.»

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