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Vote à l’unanimité pour un meilleur accès au dépistage du GHB

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Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire. Photo: Josie Desmarais/Archives Métro

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a fait adopter à l’unanimité, mardi, une motion engageant le gouvernement à assurer un meilleur accès au dépistage du GHB partout au Québec.

«Je suis très heureuse que l’Assemblée nationale ait adopté ma motion à l’unanimité. C’est un gain pour les femmes et les hommes qui se retrouvent désemparés suite à une intoxication. Droguer quelqu’un contre sa volonté, c’est criminel», a déclaré Mme Massé.

Récemment, des cas de personnes droguées à leur insu sont apparus dans les médias, soulignant que le dépistage est souvent indisponible, malgré la demande des victimes. L’affaire la plus récente concerne la chanteuse Ariane Brunet, qui affirmait sur Instagram s’être fait droguer, probablement au GHB, alors qu’elle assistait à un spectacle avec des amis le 30 mai dernier.

Il faut donner aux femmes le moyen de se faire tester partout sur le territoire. C’est nécessaire si on veut documenter cet enjeu et permettre aux autorités de mettre la main au collet des criminels. On le doit aux victimes.

Manon Massé

Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), il y aurait actuellement au Québec 89 «centres désignés pour offrir l’intervention médicosociale aux personnes victimes d’agression sexuelle». À Montréal, il n’y a qu’au CLSC Métro, à l’Hôpital général de Montréal et à l’hôpital Notre-Dame que les adultes peuvent bénéficier de ces services.

Toujours selon le MSSS, un total de 1441 examens médicaux ont été facturés à la RAMQ en 2021, pour des présumées victimes d’assaut sexuel.

Extrait de la motion présentée à l’Assemblée nationale

Que l’Assemblée nationale s’inquiète des informations présentées dans plusieurs reportages faisant état de la hausse des cas de femmes droguées à leur insu par une «drogue du viol» comme le GHB ou d’autres dérivés;
Qu’elle prenne acte que des tests de dépistage ne sont pas réalisés systématiquement pour les femmes qui croient avoir été droguées à leur insu;
Qu’elle souligne que l’un des enjeux de la détection du GHB est sa courte durée de vie;
Qu’elle constate que le manque de données ne permet pas aux autorités d’avoir un état de la situation de ce crime au Québec;
Qu’elle constate par ailleurs que des moyens de prévention tels que les couvercles anti-drogue sont des outils qui méritent d’être plus grandement popularisés;
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement de s’assurer que toute personne qui en fait la demande ou dont les symptômes s’apparenteraient à une intoxication au GHB puisse être dépistée, et que le matériel nécessaire à ce dépistage soit distribué dans tous les hôpitaux.

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