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Au lieu de vous obstiner, posez des questions

Bannière web du chroniqueur Alain Samson pour le journal Métro
Photo: Métro

Vous voici impliqué dans un débat avec un ami. Il a lu sur Internet une thèse complotiste à laquelle vous ne souhaitez vraiment pas adhérer. Vous pourriez certes lui dire qu’il a tort mais, si vous le faites, il redoublera probablement d’ardeur pour vous prouver que c’est vous qui êtes dans les patates.

D’un autre côté, vous ne souhaitez pas couper court à la conversation et nuire à votre relation. Que devriez-vous faire dans cette situation ?

La solution la plus simple, c’est de poser des questions, des questions qui permettront à l’autre de réaliser que les propos qu’il transmet ne sont peut-être pas aussi crédibles qu’il le pensait. Que diriez-vous de questions telles que :

– Où as-tu pris cette information ?

– Est-ce une source crédible ? Est-elle identifiée ?

– La nouvelle a-t-elle été confirmée par un média reconnu ?

Au sortir de ces quelques questions, la nouvelle aura perdu de son mordant dans l’esprit de votre interlocuteur et il risque d’hésiter avant de la présenter à quelqu’un d’autre.

Les questions constituent un outil de persuasion très efficace. Quand on questionne quelqu’un, on l’amène à réfléchir et à réévaluer ses propos. On n’a pas à lui dire qu’il a tort même si on le pense. Mieux vaut l’amener à le déterminer lui-même.

Et c’est beaucoup mieux si la personne avec qui vous êtes en désaccord est votre patron. Si la solution qu’il avance présente de sérieux dangers, allez-y de quelques questions.

– Mais à votre avis, quelles pourraient être les réaction de…

– Quels impacts cela aura-t-il sur notre image ?

– Qui pourrait le mieux nous éclairer sur ce sujet ? Je pourrais l’appeler…

Quand vous utilisez cette stratégie, essayez le plus possible d’utiliser des questions ouvertes, c’est-à-dire des questions auxquelles on ne peut pas simplement répondre par oui ou par non. Ça force votre interlocuteur à réfléchir et il n’a pas l’impression que vous tentez de lui rentrer votre opinion dans la gorge. C’est à lui de poser un regard plus avisé sur ses propos antérieurs et, s’il les maintient, vous aurez fait votre possible.

Quand vous n’êtes pas d’accord, posez des questions. Vous ne passerez pas pour un être opiniâtre. Simplement pour quelqu’un qui souhaite que les meilleures décisions soient prises.

Au fil du temps, cela vous donnera l’aura d’un sage vers qui on se tourne quand arrive le temps de prendre une décision. Vous pourrez ainsi devenir l’éminence grise des gens qui vous entourent et qui ont l’ouverture d’esprit nécessaire pour remettre leurs opinions en question. Cela vous transformera en un réel Obi-Wan Kenobi dans votre communauté et dans votre organisation.

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