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Don’t Breathe à Fantasia: un souffle un peu court

Photo: Collaboration Spéciale

Trois adolescents plus ou moins voyous décident de s’en prendre à un non-voyant, vétéran de l’armée américaine, qui vit seul avec ses centaines de milliers de dollars en argent comptant dans un quartier abandonné de Détroit. Une proie facile? Que non!

Dans Don’t Breathe, présenté mercredi en clôture du festival Fantasia, la prémisse de l’invasion de domicile chez une personne aveugle permet des moments de tension aussi terrifiants qu’originaux.

Dans les dédales sombres et apparemment sans fin de la vieille résidence aux portes grinçantes, chaque pièce recèle une menace et le moindre bruit peut trahir les assiégeants devenus assiégés. Une réalisation serrée, toujours près de l’action, et un mixage sonore réellement inquiétant donne à l’auditeur l’impression constante d’être pris au piège.

Mais voilà, le film est d’une abêtissante vacuité. On ne demande pas à un bon film d’horreur de réinventer le genre. Don’t Breathe aurait toutefois dû être plus élaboré dans sa simplicité.

Les protagonistes n’ont aucune consistance, leur plan criminel est débile à souhait, et le jeu des acteurs, lui, ne convainc jamais. Hormis peut-être le vétéran aveugle (seul rôle qui semble avoir été travaillé plus de cinq minutes), les personnages se résument à trois coquilles vides qui débitent des inepties.

Et il y a cette fin intermi­nable qui, de revirements im­probables en résurrections ino­pinées, ne fait que lasser. On prie pour que les lumières se rallument. Littéralement.

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