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Cette semaine, Métro craque pour Christine Beaulieu dans J’aime Hydro, Le cœur régulier, Freedumb de Jim Jefferies, la constance de Shameless

Photo: Porte Parole

Cette semaine, on craque pour… Christine Beaulieu dans J’aime Hydro, Le cœur régulier, Freedumb de Jim Jefferies, la constance de Shameless, la pub de Spike Jonze pour Kenzo, 180 jours et des poussières, A Hologram for the King.

1. Christine Beaulieu dans J’aime Hydro
J’aime le théâtre documentaire. J’aime J’aime Hydro. Et j’aime particulièrement Christine Beaulieu! Invitée par la dramaturge Annabel Soutar à créer une pièce-documentaire sur Hydro-Québec, la comédienne a relevé ce défi titanesque avec brio. Enquêter sur la société d’État québécoise en revenant jusqu’à sa création n’est pas une mince affaire. Essayer de comprendre pourquoi elle construit encore des barrages en 2016 est presque impossible. J’aime Hydro est éducative et passionnante. Christine Beaulieu est intéressante, charismatique et pleine d’autodérision. Présentée simultanément en baladodiffusion, la pièce compte cinq épisodes dont trois sont présentés à La Licorne et dont les deux autres, qu’on attend avec impatience, prendront l’affiche à l’Usine C du 4 au 15 avril 2017. (Rachelle McDuff)

2. Le cœur régulier
Dans un coin reculé et méconnu du Japon, le film de Vanja D’Alacantra nous invite à suivre Alice (Isabelle Carré) partir sur les traces de son frère (Niels Schneider) après un événement tragique. Elle commence alors, sans même s’en apercevoir, un voyage initiatique. Dans un univers épuré où les dialogues se font de plus en plus rares, Le cœur régulier est une invitation au ressourcement, une incitation à l’introspection. Offert en DVD. (Anicée Lejeune)

LAS VEGAS, NV - MAY 31: Comedian/actor Jim Jefferies performs his stand-up routine during his Day Streaming tour at The Joint inside the Hard Rock Hotel & Casino on May 31, 2014 in Las Vegas, Nevada. (Photo by Ethan Miller/Getty Images)

3. Freedumb de Jim Jefferies
Il faut avoir un talent spécial pour balancer de l’humour sombre, grinçant et choquant tout en conservant une certaine valeur intellectuelle. Jim Jefferies est passé depuis longtemps maître dans cet art. Dans son nouveau spécial Netflix Freedumb, l’Australien est tout aussi offusquant qu’avant (la première blague du spectacle est: «Bill Cosby»), mais il réussit quand même à aborder des sujets sérieux, comme ses propres problèmes de santé mentale ou Donald Trump, de même que ses craintes pour l’avenir. Il nous traiterait probablement de tous les noms d’avoir trouvé ça touchant par bouts. Offert sur Netflix. (Jeff Yates)

4. La constance de Shameless
Dans un mois, la série de Showtime entamera sa septième saison, et, pourtant, aucune lassitude ne point à l’horizon, tellement on s’est attaché aux Gallagher – deux sœurs, quatre frères et un père qu’on aime détester. Shameless, dont la saison 6 sort en DVD, est aussi constante que la destinée des personnages ne l’est pas. Quand Ian maîtrise mieux sa bipolarité, c’est Lip (Jeremy Allen White) – le premier de la famille à aller à l’université – qui sombre. Boudée par les Emmy en raison de son style trash (mais jamais inutile), Shameless est un divertissement de première catégorie. Offert en DVD. (Baptiste Barbe)

5. La pub de Spike Jonze pour Kenzo  
Au moment de publier, la nouvelle publicité pour Kenzo cumulait près de 900 000 vues. Ça semble beaucoup? C’est qu’il ne s’agit pas de la pub classique de parfum. Le film est réalisé par Spike Jonze (Her), avec l’actrice Margaret Qualley (The Leftovers) et la musique est composée par Sam Spiegel (le frère de Spike Jonze). Une jeune femme s’échappe d’un souper ennuyant smoking-discours-chuchotements pour «s’exprimer» dans le hall d’un édifice très luxueux à coups de mouvements de danse affirmés et imagés. Si la danse semble familière, c’est parce qu’il s’agit du même chorégraphe que dans le vidéoclip Chandelier, de Sia: Ryan Heffington. (Chloé Freslon)

6. 180 jours et des poussières
Les 180 jours du titre, ce sont ceux que les élèves et leurs professeurs passent à l’école chaque année. Les poussières, ce sont peut-être celles qui retombent et qui se déposent, à l’arrivée de l’été, sur tous ces instants, microscopiques ou majeurs, ayant marqué le quotidien d’une classe. Toutes ces crises, ces joies, ces pleurs, ces peines. Dans un roman que l’on devine fortement teinté de sa propre expérience, Julie Marcotte raconte les 180 jours d’une prof au primaire (comme elle l’est aussi), qui, malgré sa passion pour son métier, se remet en question. D’une plume juste et posée, elle dépeint les frustrations causées par un ministère qui «offre des tableaux interactifs plutôt que des éducatrices pour les enfants avec des besoins particuliers», la douleur de côtoyer des petits qui vivent l’horreur à la maison et le sentiment ambivalent qui nous envahit lorsqu’on réalise qu’on peut les aider, mais pas les sauver. Aux Édions de Mortagne. (Natalia Wysocka)

7. A Hologram for the King
Une ambiance à la Lost in Translation, une pincée d’En attendant Godot, et la signature visuelle toujours aussi créative du réalisateur allemand Tom Tykwer (Cours, Lola, cours)… On est tombé sous le charme du film A Hologram for the King, qui met en vedette un Tom Hanks toujours impeccable dans le rôle d’un homme qui se rend en Arabie Saoudite dans l’espoir de vendre un prototype au Roi. Le résultat est parfois échevelé, mais d’une manière sympathique, ce qui rend le récit imprévisible. Offert en DVD. (Jessica Émond-Ferrat)

On se désole pour…

Les jaquettes promotionnelles sur les livres
C’est la rentrée littéraire. On aime. Ce qu’on aime moins, ce sont les p’tites jaquettes sur les couvertures, ces bandeaux de papier qui évoquent un prix,ou un ouvrage précédent, ou qui reprennent en gros caractères le nom de l’auteur. C’est agaçant à manipuler – on s’en débarrasse aussitôt que possible –, et franchement, ce n’est pas très écologique… Pourquoi pas un autocollant qui s’enlève facilement, s’il faut absolument quelque chose? (Andréanne Chevalier)

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