Zelda Fitzgerald: Le projet qui tenait à coeur à Christina Ricci

Avec la nouvelle production d’Amazon Z: The Beginning of Everything, Christina Ricci porte à l’écran la vie tumultueuse de Zelda Sayre Fitzgerald, l’épouse d’un des écrivains les plus emblématiques de la Génération perdue. Métro a rencontré l’actrice américaine.

La tragique et passionnée histoire d’amour des écrivains américains F. Scott et Zelda Fitzgerald est bien connue. Leur vie remplie de fêtes somptueuses et de succès littéraires a marqué l’Amérique des années folles. Mais le célèbre couple est aussi connu pour ses excès, qui ont mené à des problèmes d’alcoolisme et de santé mentale.

Z: The Beginning of Everything est consacrée à Zelda, cette belle et fougueuse écrivaine venue de l’Alabama qui transformera la scène culturelle new-yorkaise avec son mari dans les années 1920.

L’actrice Christina Ricci, qui est aussi la productrice exécutive de la série, a voulu se glisser dans la peau de Zelda après avoir lu Z: A Novel of Zelda Fitzgerald, de Therese Anne Fowler. Le roman raconte l’histoire des Fitzgerald à travers les yeux de la flamboyante femme.

«J’en savais peu à propos d’elle, mis à part les idées reçues. Ce livre m’a frappée, tout comme Just Kids, de Patti Smith. On entre dans cet univers qui était inaccessible, on l’observe de l’intérieur, c’est fascinant», explique l’actrice de 36 ans, connue notamment pour ses rôles dans La famille Adams et Casper dans les années 1990.

Christina Ricci tient à faire voler en éclats les préjugés entourant Zelda, comme cette idée qu’elle était une femme «hystérique» et qu’elle n’avait jamais assez de velours noir et de diamants sur elle.

Vous mentionnez certains faits erronés sur Zelda. Qu’apprendront les télé­spectateurs sur l’écrivaine?
Tellement de choses! Comme le fait qu’elle n’était pas une alcoolique, mais qu’elle faisait simplement la fête. Scott était alcoolique. Quand on lit les biographies à leur sujet, on voit qu’elle aidait toujours son mari pendant ses périodes de sobriété. Je n’avais pas réalisé à quel point les écrits de Scott étaient ceux de Zelda. Je pensais aussi qu’elle était schizophrène, mais il n’y a aucune preuve de schizophrénie, nulle part.

Croyez-vous que le diagnostic qu’elle a reçu était dû au sexisme de l’époque, qui faisait en sorte qu’on qualifiait vite les femmes d’hystériques?
J’ai toujours été fascinée par toutes ces femmes dans l’histoire qui ont souffert de dépression nerveuse ou qui ont été hospitalisées. On se dit que ce n’est pas possible! Vous voyez, elles étaient simplement en colère, mais leur mari disait : «Tu dois être folle pour être aussi fâchée contre moi!» [Rires]

«Je trouve que c’est une bonne chose qu’à notre époque, nous soyons plus informés sur la santé mentale, que nous jugions moins les gens. C’est ce qui fait que nous pouvons maintenant raconter cette histoire.» – Christina Ricci, à propos de l’histoire de Zelda Sayre Fitzgerald

Vous avez eu des rôles assez sombres durant votre carrière. Est-ce que celui-ci est plus léger?
On me dit souvent ça et je réponds: «Pouvez-vous définir sombre?» Pour moi, ces rôles sont simplement des personnes. Des personnes humaines, avec des défauts et des qualités.

Qu’allons-nous apprendre sur la relation entre Zelda et Scott?
L’approche de leur relation est très fidèle. Ils ont vécu une grande passion, ils ont aimé leur partenaire et leurs ambitions. Oui, c’était une grande histoire d’amour, mais il y avait aussi beaucoup de pragmatisme dans leur histoire. On peut aimer et détester quelqu’un en même temps. Et on peut être obsédé par quelqu’un qui nous torture. Qui peut dire que ce n’est pas vraiment de l’amour?

Il y a un épisode où vous portez 24 costumes différents. Avez-vous un look préféré des années folles?
J’ai aimé tous les vêtements, mais surtout ceux que Zelda porte quand elle devient très connue. Sa garde-robe change radicalement. Elle devient plus «New York». Je disais toujours : «Je veux plus de velours noir!» [Rires] Comme Zelda, j’aime le velours noir et les diamants.