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Cette semaine, Métro craque pour Ennemi, Débâcle, Grosso Modo, Newspaper Movie…

Cette semaine, Métro craque pour l’installation Ennemi au Centre Phi, les livres Débâcle de Lize Spit et Le secret du mari de Liane Moriarty, les albums Grosso Modo et Super Lynx Fuzz Deluxe ainsi que la bande-annonce d’un faux long métrage, Newspaper Movie.

1. Ennemi au Centre Phi
Dans une pièce blanche évoquant la salle d’exposition d’un musée, deux ennemis mortels prennent position l’un face à l’autre. Tour à tour, ils nous racontent leur histoire, leur premier contact avec la violence, leurs rêves, leurs cauchemars et leurs espoirs pour l’avenir. Grâce à la réalité virtuelle, l’installation Ennemi, imaginée par le photojournaliste Karim Ben Khelifa, nous confronte à des combattants du conflit israélo-palestinien, des membres des redoutables gangs du Salvador et des acteurs de la guerre civile en République démocratique du Congo. Captés grâce à une caméra 360, ils s’animent devant nous pour refaçonner notre conception de la guerre et des souffrances qu’elle provoque. Est-ce une œuvre d’art, du journalisme, du cinéma interactif? Peu importe, c’est avant tout une expérience humaine bouleversante. (Benoit Valois-Nadeau)

2. Débâcle
Elle aura 30 ans cette année et vit à Bruxelles. Avec ce tout premier roman, vendu à 100 000 exemplaires en Flandre seulement, Lize Spit connaît déjà le succès, et avec raison. Son écriture réaliste jette un éclairage cru sur la vie de la principale protagoniste, Eva, marquée à jamais par des événements tragiques survenus l’été de ses 14 ans. En alternant entre présent et passé, elle révèle peu à peu pourquoi Eva se rend à Bovenmeer, le village flamand où elle a grandi, avec un énorme glaçon dans sa voiture. Aux éditions Actes Sud. (Jessica Dostie)

3. Grosso Modo
On l’avait perdu de vue depuis la fin de l’expérience Gatineau, mais c’est avec plaisir qu’on a retrouvé Seba et son flow unique. Le MC aux accents du terroir est de retour en compagnie du DJ Horg, qui a notamment travaillé avec Samian, Sans Pression et Anodajay, dans un projet aux accents rétros. Grosso Modo est une agréable réincarnation du rap des années 1990 avec ses rythmes punchés, son utilisation du scratch et ses nombreux échantillonnages. L’entraînante pièce Vintage à l’os résume bien l’exercice, rendant hommage à ceux qui ont connu «MSN et le téléphone à cadran, les floppy disks, le Betamax pis Super Écran». Respect. (Benoit Valois-Nadeau)

4. Newspaper Movie
Dans la lignée de films comme Spotlight et All the President’s Men, Seth Meyers et son équipe du Late Night à NBC ont rendu un hommage comique au journalisme avec la bande-annonce d’un faux long métrage, Newspaper Movie – qu’on pourrait traduire par Le film sur un journal –, bourré de scènes emblématiques de ce genre de films. Le reporter avec le téléphone coincé dans le cou donnant des directives, la remise d’enveloppe sur un banc de parc – qui se veut discrète, mais qui est «littéralement la chose la plus suspecte de toutes»… Tout y est ou presque. Faut bien rire de notre profession! Disponible sur le web. (Baptiste Barbe)

5. Super Lynx Deluxe
Chaque album de Galaxie vient avec sa dose de Magie (Magie) et Super Lynx Fuzz Deluxe n’y fait pas exception. Moins pop que les deux derniers albums, surtout Tigre et Diesel, cette nouvelle offrande laisse croire qu’Olivier Langevin et Fred Fortin ont fusionné Galaxie avec un de leur énième projet : Gros Mené. On amène donc la distorsion et les grosses guitares du mené dans les étoiles plus pop de la galaxie, bien représentées par les claviers de François Lafontaine. Pour faire face adéquatement à ce mur de son, pas le choix de mettre son ampli à 11. (Dominique Cambron-Goulet)

6. Le secret du mari
Le parcours étoilé de Big Little Lies nous a donné envie de nous plonger dans d’autres écrits de Liane Moriarty. Notre choix s’est arrêté sur Le secret du mari, un roman dans lequel l’auteure australienne traite de thèmes semblables à ceux qu’elle abordait dans le livre ayant inspiré la série réalisée par Jean-Marc Vallée. Même les personnages se font écho. Comme cette femme discrète et énigmatique (pensée pour la mère jouée par Shailene Woodley). Ou cette autre, typique maman-organisée-énergique-parfaite (pensée pour Reese Witherspoon). Il y a aussi une fête costumée à laquelle tout le monde est convié. Il y a l’idée de ces quelques secondes qui changent le cours d’une vie. Un homme du passé qui a fait un geste atroce aussi. Et puis le même humour noir, les mêmes dialogues cinglants et ces observations directes et réalistes, du style «Être une bonne mère, c’est plus facile quand on a un public.» Nous faisons officiellement partie de celui, grandissant et fervent, de Liane Moriarty. En librairie aux éditions Albin Michel. (Natalia Wysocka)

7. La boîte aux lettres
Après moult projets porteurs de sens, Patsy Van Roost, alias la Fée du Mile End, vous convie à une balade sonore dans le quartier, où elle fait désormais figure d’ambassadrice honoraire. Après avoir téléchargé un podcast de 55 minutes réalisé par l’OBNL Magnéto, on file chez Patsy, au 5373, avenue du Parc, récupérer le plan de la balade de huit arrêts dans sa boite aux lettres. On se laisse ensuite immerger dans un Mile End qu’on ne verra plus ensuite de la même façon. À coup d’anecdotes recueillies auprès de ses voisins, complices de ses projets, Patsy nous parle d’une espèce en voie de disparition : l’entraide et l’amour fraternel entre voisins. (Mathias Marchal)

Et on se désole pour…

L’humanité?
L’intimidation dont a été victime la patineuse de vitesse courte piste Kim Boutin après avoir remporté la médaille de bronze du 500 m à Pyeongchang a mis en lumière le type de commentaires haineux que reçoivent fréquemment les athlètes (entre autres). A mis en lumière aussi la violence des mots qui leur sont adressés. «Ça s’est déjà produit lors d’autres Jeux», a déclaré le porte-parole du CIO, Mark Adams. Avant, maintenant, souvent. Le patineur artistique Adam Rippon, premier athlète ouvertement gai sélectionné pour représenter les États-Unis aux Jeux olympiques d’hiver a également été visé. Son crime? Refuser de rencontrer le vice-président Mike Pence pour l’habituel serrement de main avec les sportifs post-J.O. à la Maison-Blanche. Son explication? Les valeurs de l’administration en poste sont radicalement différentes des siennes. Résultat? Il a été tour à tour qualifié de moron, de trouble-fête prétentieux, de honte à Dieu. On le demande souvent, mais pourquoi tant de haine? (Natalia Wysocka)

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