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Critiques CD de la semaine du 24 au 28 mars 2008

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums d’Alain Bashung, Counting Crows, The B-52s, Bïa et Tokio Hotel…

 Un peu plus léger
 Alain Bashung
 Bleu pétrole (4/5)

 
Bashung a fait la paix avec la pop. Il le dit lui-même. Ça donne un retour à la case Osez Joséphine : pop, country, folk. Bien plus léger que L’imprudence (2002) ou le magnifique Fantaisie militaire (1998) avec, bien sûr, quelques nuances… Chose certaine, le nouvel album est plus clair et plus direct dans le propos, grâce surtout à Gaëtan Roussel (Louise Attaque) qui signe 5 des 11 chansons. Il y a aussi un Gérard Manset désenchanté qui en offre quelques-unes, dont la longue Comme un lego. Ces univers sont cousus ensemble par un interprète unique, un talent inouï. Mais pourquoi Suzanne? C’est difficile, traduire Leonard Cohen, hein!
– Eric Aussant

 Week-end rock
 Counting Crows
 Saturday Nights & Sunday Mornings (3,5/5)

Après six ans d’absence sur disque, les Counting Crows reviennent en force avec un album à deux volets, senti et mature. En première partie, Saturday Nights est la nuit de tous les péchés, avec six pièces de bon vieux rock. En deuxième partie, Sunday Mornings est le jour du regret des péchés de la veille, avec huit titres délicieusement folk et mélancoliques. Le tout est porté par la voix magnifique du chanteur Adam F. Duritz et de six musiciens en pleine possession de leurs moyens. Les Counting Crows n’ont pas toujours été au sommet des palmarès; n’empêche, ils savent faire de la vraie bonne musique.
– Geneviève Vézina-Montplaisir

 Lifting électro
 The B-52s
 Funplex (3/5)

 
C’est fou! Les B-52s n’ont à peu près rien fait sur disque depuis Cosmic Thing en 1989 et le succès Love Shack. Près de 20 ans plus tard, le groupe – toujours composé des mêmes membres – donne un lifting électro à sa musique, mais le son demeure ce qu’il était : les riffs de guitare, les harmonies vocales, etc. Si aucune pièce ne se distingue pour devenir un tube de l’heure, le CD est solide et forme un tout homogène; un prêt à party, en somme. Merci au réalisateur Steve Osborne (Happy Mondays, KT Tunstall). Mais une question se pose : se feront-ils de nouveaux fans? Probablement pas.
 – Eric Aussant

 Pas en hiver
 Bïa
 Nocturno (2,5/5)

 
Pour son cinquième CD, Bïa, d’origine brésilienne, a pris son temps et a choisi de s’entourer de Québécois : Erik West-Millette, Charles Papasoff, Stacy Le Gallee. Si les textures y sont riches et les genres musicaux s’y mélangent, le tout reste calme. Très calme. La chanteuse a choisi de chanter tout bas, comme si elle enregistrait au milieu de la nuit, dans un immeuble aux murs de carton, et qu’elle ne voulait réveiller personne. Même le zydeco final est murmuré. Peut-être que l’écoute sera plus agréable pendant une longue nuit chaude de juillet… mais pas en cet hiver qui n’en finit plus de finir. 
– Eric Aussant

 Mariage raté
 Tokio Hotel
 Scream (1,5/5)

 
Si une recette a déjà fonctionné, pourquoi ne pas la répéter? C’est probablement ce que la formation allemande Tokio Hotel s’est dit avant de concocter son premier album en anglais. Scream, qui est le produit de la traduction de titres provenant de leurs deux albums en allemand, ressemble davantage à un mariage raté entre Bon Jovi et Simple Plan qu’à une création originale. Tout de même, les «rockeurs», qui ont entre 18 et 21 ans, font un tabac partout où ils passent. Mais avec leur jeune âge, ils font un peu penser aux frères Hanson. Espérons que leur succès sera aussi bref.
– Mathieu Horth Gagné

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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