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La Terre vue du cœur: La nécessité de résister

Photo: Maison 4:3

Hubert Reeves rappelle dans le film La Terre vue du cœur qu’il ne faut surtout pas baisser les bras, que la planète et l’être humain peuvent encore être sauvés.

C’est un homme prudent, mais optimiste qu’on retrouve au début de ce documentaire, le troisième que lui consacre la Québécoise Iolande Cadrin Rossignol. Si la Terre va mal et que l’espèce humaine est menacée, le célèbre astrophysicien n’a pas perdu foi en l’avenir.

Le jardin où il se tient est d’ailleurs le microcosme idéal pour parler de la biodiversité, de sa fragilité, mais également de son immense beauté.

À travers ce lieu bercé de lumière, le spectateur est notamment transporté dans les océans et les forêts, des endroits dont il ne soupçonnait même pas l’existence.

«On l’a fait dans l’urgence. On sentait que ça se détériorait tout le temps et on avait l’impression, avec les succès de films comme Demain, qu’il y avait une certaine conscience qui était en train de s’éveiller.» – Marie-Dominique Michaud, scénariste
et productrice de La Terre vue du coeur

Quelques personnalités – comme le philosophe Frédéric Lenoir et le bassiste Jérôme Dupras des Cowboys Fringants – apparaissent pour exposer les dangers qui nous menacent. Puis, on les suit sur le terrain où ils tentent de renverser la vapeur, de remettre la balance en équilibre.

«Tous les gens qui apparaissent à l’écran sont portés par ce désir de changer les choses, explique en entrevue la réalisatrice, rencontrée à la Cinémathèque. Ils sont dans l’action de sauver. Surtout qu’on commence à peine à saisir les vrais phénomènes de biodiversité, les phénomènes d’interdépendance à grande et à petite échelle.»

L’essai tranche ainsi avec le pessimisme et le cynisme ambiants, encourageant l’implication du citoyen dans l’espoir d’assurer de meilleurs lendemains. Le concept du point de bascule devient alors fondamental.

«Ce qui est important, ce n’est pas d’avoir 100% de gens qui changent en même temps, mais d’avoir 20%, qui peuvent influencer le reste, note la scénariste et productrice Marie-Dominique Michaud. Et on commence à le voir… C’est une des clés qui justifient le fait de multiplier les efforts et de continuer.»

«Ce n’est même plus une affaire de vertu ou de morale, relance la cinéaste. C’est essentiel pour survivre.»

Lorsque de vieux arbres meurent, ils enverraient des signaux de sagesse aux plus jeunes. Ce combat d’une vie pour protéger la biodiversité peut s’apparenter à une sorte de legs de la part d’Hubert Reeves, 85 ans, dont la fabuleuse existence est
placée sous le signe de la transmission.

«Il voit vraiment La Terre avec son cœur, avance Marie-Dominique Michaud. C’est la seule chose qui fait en sorte qu’on soit capable de changer, d’agir. Il faut être créatif, attentionné, présent, il faut aimer.»

Présentement en salle

Projections
À l’occasion du Jour de la Terre dimanche, des projections spéciales de La Terre vue du coeur auront lieu dans une quinzaine de salles au Québec et au Canada.

À Montréal, il sera notamment possible de voir le film au Centre Phi, au Cinéma Beaubien et au Cineplex Quartier Latin.

Des projections spéciales seront également organisées à Paris et Bruxelles.

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