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Les Dales Hawerchuk: des vrais de vrais

geneviève vézina-montplaisir, métro

Comme le dit la chanson T’es-tu un Dales?, Les Dales Hawer­chuk n’ont rien des Chippendales. Ces spécimens de Roberval font leur musique sans compromis et trouvent toujours une bonne raison de faire le party.

Les Dales se déplacent en bande et ont migré à Montréal il y a quelques années afin d’offrir un album éponyme qui en a surpris plus d’un. Ils ont récidivé trois ans plus tard avec Dales Hawer­chuk2, un opus plus pesant qu’ils viennent présenter aux FrancoFolies.

«Moi, je suis Sébastien Séguin, dit d’emblée le guitariste et chanteur du groupe. Je suis le petit frère de Sylvain Séguin et, puisqu’on a la même voix, les gens pensent souvent qu’il est le seul chanteur. Mais non, on est deux frères et on se partage la job.»

Présentations faites, Sébastien Séguin, qui a composé en grande partie la musique du nouvel album, est la personne tout indiquée pour expliquer l’évolution musicale de la formation, qui arrive aujourd’hui avec un rock plus agressif, mais aussi plus travaillé.

«Moi et mon frère, on s’est forcés davantage pour les textes, assure-t-il. Il y a des tounes un peu plus tristes et à la limite un peu plus engagées. Pour la musique, c’est aussi plus pesant. En majeure partie, ce qui ressort de l’album, c’est vraiment un côté stoner rock.»

Dur labeur

Entre deux séances d’écriture et de composition, Sylvain et Sébastien Séguin, Pierre Fortin et Charles Perron ont cependant dû retourner travailler dans le vrai monde, ne pouvant vivre de leur musique à temps plein. Une réalité de l’industrie musicale québécoise pleinement assumée par le quatuor.

«La tournée, ça te permet de vivre quand t’en fais, mais quand t’arrêtes de jouer, il faut que tu travailles et que tu retournes dans le monde réel, explique celui qui est assistant-producteur pour la maison de production NuFilms. C’est dur, parce que ton boss veut te garder à l’année, mais toi, tu ne veux pas. Trouver le juste milieu entre la passion que tu as pour la musique et le fait que la demande juste assez grande pour vivre un certain temps, c’est pas facile.»

Les Dales Hawerchuk sont conscients que même s’ils ont réussi à vendre 10 000 exemplaires de leur premier album, leur style n’est pas accessible à tous. Peu importe, pas question d’édulcorer leur musique.

«On a un style rock’n’roll, alors déjà, le fait qu’on ait de l’attention c’est une victoire», dit Sébastien Séguin.

«Il y en a plusieurs qui pensaient qu’on allait parler de hockey toute notre vie, mais ce n’est pas ce qu’on souhaite faire», ajoute-t-il.

Les Dales Hawerchuk
À La Zone Molson Dry
Samedi à 22 h

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