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Insatiable: après la controverse, Alyssa Milano veut ouvrir la discussion

Insatiable Photo: Eliza Morse/Netflix

Plus de 250 000 personnes ont signé une pétition pour faire annuler Insatiable, la nouvelle comédie controversée de Netflix qu’on accuse de «grossophobie» («fat-shaming»). Mais malgré l’escalade des (centaines de) critiques incendiaires publiées sur les réseaux sociaux avant même la parution de l’émission, les actrices Alyssa Milano et Debby Ryan, qui joue Patty – une élève intimidée par ses pairs pour sa taille et qui, après avoir perdu beaucoup de poids, décide de se venger –, défendent le projet.

Et maintenant que l’émission est disponible sur Netflix, Alyssa Milano, qui interprète Coralee, une wannabe starlette prête à tout pour grimper les échelons de la vie mondaine, a confié à Métro qu’Insatiable est le meilleur moyen de parler des enjeux de l’intimidation et de l’image corporelle.

«Ce à quoi j’ai d’abord pensé, à propos de la controverse, c’est que je n’ai jamais voulu blesser qui que ce soit. Et si la bande-annonce a pu causer du mal à certaines personnes… eh bien, je l’ai très mal vécu», a expliqué l’actrice de 45 ans. «Mais plus j’y pensais, plus je réalisais que ma réaction était un bon indicateur de la douleur que l’humiliation publique inflige. On en est là, en tant que société. Surtout maintenant, avec les réseaux sociaux, où c’est très facile de causer un tollé.»

Et si Alyssa Milano insiste sur le fait qu’elle comprend les critiques engendrées par la bande-annonce de l’émission, l’actrice américaine juge aussi que celle-ci ne représente pas toute la série.

«L’émission a comme message principal que les apparences influencent nos interactions. Et juger quelque chose par ce qu’on voit en surface, comme le public l’a fait avec la bande-annonce, c’est exactement l’enjeu qu’on veut mettre en lumière», a-t-elle argué.

«L’art sert à lancer des discussions, a continué l’actrice. Et Insatiable va continuer à alimenter la discussion. La série parle du fait qu’on s’est tous déjà sentis comme si nous ne suffisions pas. À un moment ou un autre, parmi les 12 épisodes, chaque personnage se sent comme s’il ne suffisait pas», rappelle-t-elle.

«Mais quand on écoute quelque chose, on y ajoute nos propres expériences, ce qui peut empirer notre traumatisme», a admis l’actrice.

Et au lieu d’ignorer ces sujets plus difficiles, Alyssa Milano suggère plutôt d’en parler ouvertement, sur la place publique. «On se doit de confronter ces enjeux, rétorque-t-elle. Et quelle meilleure façon de le faire, que de passer par l’art? La sensibilisation et la discussion sont les seuls moyens que l’on possède pour combattre ces enjeux.»

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