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Cette semaine, Métro craque pour Xenos, Secrets d’abeilles, Astérix, le secret de la potion magique…

Cette semaine, Métro craque pour XENOS, Secrets d’abeilles, Astérix, le secret de la potion magique, La dévoration des fées, Beautiful, the Carole King Musical, Le visage originel et The Terror.

1. XENOS
Pour son ultime performance en solo, le célèbre chorégraphe britannique né de parents bengalais Akram Khan a vu grand et a fait grand. Dans un tour de force de mise en scène, où chaque accessoire et élément de décor est habité d’une symbolique forte, il livre une performance époustouflante d’une puissante force évocatrice. En dansant et se démenant sans relâche pendant 70 minutes au creux d’une immense tranchée, le danseur rend hommage à l’histoire occultée des soldats indiens qui sont allés au front pour l’Empire britannique lors de la Première Guerre mondiale. Plus largement, il transmet avec ingéniosité la douleur et le sacrifice qui caractérisent toute guerre. La présence fantomatique de cinq musiciens, qui apparaissent ponctuellement en arrière-plan, amplifie la charge émotive de l’ensemble. Marie-Lise Rousseau

2. Secrets d’abeilles
Le conteur Pierre-Olivier Bannwarth a créé le «buzz» l’été dernier avec son recueil La confrérie des abeilles. Il en a aussi fait un splendide album jeunesse. Mariant à la fois un sujet d’actualité – les abeilles sont menacées d’extinction – et des légendes de partout dans le monde, il rassemble une quinzaine de contes dans lesquels cet insecte est présent d’une manière ou d’une autre. Un voyage haut en couleur, aussi grâce aux illustrations de la talentueuse Fanny Ducassé. Aux éditions Albin Michel. Jessica Dostie

3. Astérix, le secret de la potion magique
Voilà plus de 50 ans qu’Astérix et Obélix prennent vie au grand écran, du «pipoloplatte» Jeux olympiques aux mythiques 12 travaux et Mission Cléopâtre. De retour a la coréalisation, Alexandre Astier – créateur de la prodigieuse série Kaamelott –, propose un scénario original où Panoramix cherche celui à qui il transmettra la recette tant enviée parmi des druides suprenamment pas aussi brillants qu’on pourrait le croire, mis à part leur nom – Blodimerix! Quatre-vingt minutes de gags en grande partie «réussix»: on ne se lasse pas des pauvres Romains secoués ni du duo rigolo Ordralfabétix-Cétautomatix. En salle. Baptiste Barbe

4. La dévoration des fées
Le roman de la journaliste québécoise Catherine Lalonde ne s’étend  que sur une centaine de pages, mais la force et la complexité des courts paragraphes nous obligent à le déguster comme une énorme brique. Difficile de rester de marbre en lisant la langue crue et les images troublantes que l’auteure génère dans ce récit poétique d’une jeune fille élevée à Sainte-Amère-de-Laurentie par sa grand-mère. Les cœurs sensibles seront avertis : le dénouement est aussi surprenant que perturbant. Aux éditions Le Quartanier. Charlotte Mercille

 

 

5. Beautiful, the Carole King Musical
D’après un sondage express, peu de gens connaissent Carole King, et encore moins ses débuts dans les années 1960. Cette charmante comédie musicale de Broadway est l’occasion de découvrir une compositrice à qui l’on doit des centaines de chansons. Le meilleur du spectacle magnifiquement produit survient lorsque les couples Carole King-Gerry Goffin et Cynthia Weil-Barry Mann montent sur scène et génèrent les moments les plus drôles, touchants et
inspirants de la pièce. 
Carine Touma

6. Le visage originel
Daniel se demande si «Snoop Dog appartient au 1%» et ce que «ça signifie, vivre une vie entourée de plus d’images que de gens». Toutes sortes de réflexions traversent son esprit, notamment que «l’acidité est un immense avantage» et que «les fils électriques contrôlent [sa] vie.» Dans ce deuxième roman traduit par Daniel Grenier, Guillaume Morissette nous plonge dans l’esprit tourmenté de ce jeune trentenaire qui se sent «seul comme un lecteur de bulletin de nouvelles» et qui remet tout en question, sa vie personnelle comme professionnelle. En filigrane, l’auteur aborde l’omniprésence des technologies dans nos vies, tandis que son protagoniste, artiste post-Internet/pré-cyborg sans le sou, s’«ennuie de sa boîte courriel» pendant ses vacances et que son esprit se «rempli d’émojis colorés» après avoir pris du mush. Aux Éditions du Boréal. Marie-Lise Rousseau

7. The Terror
L’hiver actuel vous exaspère? Pour mettre les choses en perspective, on vous suggère de visionner l’excellente série d’AMC The Terror. Elle raconte les péripéties des membres de l’expédition Franklin, qui ont passé deux ans (oui, deux ans!) pris dans les glaces polaires en cherchant le passage du Nord-Ouest au milieu du 19e siècle. C’est avec une curiosité morbide qu’on assiste à la lente agonie de l’équipage, sur qui s’abattront à peu près tous les maux de la terre : froid extrême, mutinerie, famine, maladie et bête féroce. Tout est en place pour un formidable drame humain, porté à l’écran par une distribution cinq étoiles et mené par les excellents Jared Harris et Ciarán Hinds. Offert en DVD. Benoit Valois-Nadeau

 

Et on se désole pour

La place de la culture dans les médias
On avait déjà fait notre deuil de MusiquePlus, qui ne diffusait plus tellement de contenu musical depuis belle lurette (nos belles années à écouter Le cimetière des CD et Le décompte sont loin derrière). Il reste que la fermeture définitive de la station, apprise hier – une semaine après la triste annonce de la fin de l’édition papier du Voir et de la fusion des sections «Arts» et «Être» dans La Presse+ –, s’ajoute à la trop longue liste de mauvaises nouvelles qui affectent la place de la culture dans les médias. Marie-Lise Rousseau

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