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7e ciel: cette semaine on craque pour…

1. Once Upon a Time…in Hollywood

Commençons par les fleurs. Once Upon a Time… in Hollywood, neuvième long métrage de Quentin Tarantino, tient toutes ses promesses en termes de divertissement. Bien construit, souvent captivant, bourré de référence à l’histoire du cinéma et aux films de Tarantino lui-même, il est porté par une distribution cinq étoiles qui, visiblement, s’est beaucoup amusée pendant le tournage. Leonardo DiCaprio parvient à être à la fois drôle et touchant dans le rôle d’un acteur de série B sur le déclin, alors que Brad Pitt est plus cool que jamais (on se souviendra longtemps de son duel mano a mano avec nul autre que Bruce Lee) dans le rôle de doublure. Si la fin nous a amèrement déçu (voir la rubrique «On se désole» au bas de la page), il demeure que Tarantino démontre pendant les trois quarts du film toute sa maîtrise du 7e art. Benoit Valois-Nadeau

2. Dachra

Réalisé par le Tunisien Abdelhamid Bouchnak, Dachra est un excellent film d’horreur. Jusqu’à la dernière minute, le spectateur est tenu en haleine par des scènes aussi mystiques que sanglantes. Tout commence avec l’enquête menée par un trio d’étudiants en journalisme sur le cas énigmatique d’une femme internée dans un hôpital psychiatrique depuis qu’elle a été retrouvée égorgée, mais vivante, 25 ans plus tôt. Très vite, ils sont invités à la table d’une communauté recluse. Angoisse assurée, même au-delà du générique de fin. Le 30 juillet à 21 h 15 en première canadienne au Festival Fantasia. Amélie Revert

3. Le chant du loup

Premier film du diplomate français Antonin Baudry, Le chant du loup nous immerge dans l’univers des sous-marins de l’armée française, dont les missions ultra secrètes de dissuasion nucléaire assurent la sécurité nationale. On y découvre le métier incroyable des «oreilles d’or», ces sous-mariniers à l’ouïe exceptionnelle capables de reconnaître le bruit de chaque menace potentielle sous l’eau. Vite embarqué grâce à ces décors fascinants, on retient son souffle jusqu’au bout de l’intrigue. Sur Netflix. Chloé Machillot

4. Maman, je pèse quelle heure?

Drôlement éducatif, ce joli album sans prétention apprend aux enfants à démêler les chiffres, les unités et autres instruments de mesure. Une vraie bande dessinée documentaire! Un exemple: «À l’épicerie, le monsieur a demandé 2 livres de farine! C’est parce que 2 livres pèsent aussi lourd qu’un paquet de farine? Oui, mais attention! Ce ne sont pas des livres qu’on lit!» Du divertissement intelligent? On achète! Aux éditions de l’Isatis. Jessica Dostie

5. KEXP

La ville de Seattle, qui a vu naître Jimi Hendrix et mourir Kurt Cobain, est étroitement lié à la musique indépendante américaine. Pas étonnant que la radio communautaire locale, KEXP, offre une programmation musicale de grande qualité. Si votre transitor ne parvient pas à capter les ondes du 90,3 FM, on vous suggère fortement d’aller faire un tour sur leur chaîne YouTube, qui diffuse presque quotidiennement des prestations et des entrevues avec des artistes du monde entier. Que ce soit le blues du désert de Tinariwen ou la soul déchirant de Charles Bradley, la magie est toujours au rendez-vous. kexp.org Benoit Valois-Nadeau

6. Tone-Deaf 

Dans ce film de Richard Bates Jr., Olive (Amanda Crew) vient de perdre son travail et son petit ami. Afin de se changer les idées, elle loue pour la fin de semaine la maison d’Henry (Robert Patrick), un vieux grincheux bizarre qui veut sûrement rendre à l’Amérique sa grandeur… Aux répliques hilarantes succèdent des passages d’une violence assez radicale et vraiment réaliste. Mention spéciale pour l’apparition très pop de Ray Wise (père de Laura Palmer dans la série Twin Peaks, ndlr) lors du trip sous acide d’Olive, pendant lequel elle discute avec son père défunt. Ce soir à 21 h 30 en première internationale au Festival Fantasia. Amélie Revert

7. Cornet au Zoofest

Contrairement aux recettes qui nous y sont présentées, le contenu de ce stand-up d’une heure de Jean-François Provençal consacré à la nourriture sous toutes ses formes est très digeste. Au menu de ce trip de bouffe: barres de chocolat de dépanneur, fruits exotiques curieux, épluchette de concombre et cabane à sel. Fidèle à l’esprit totalement absurde et légèrement cinglé de celui qu’on a découvert dans Les Appendices, ce spectacle décalé ne nous laisse pas sur notre faim! Derrière représentation ce samedi 22 h 30 au Monument National. Marie-Lise Rousseau

Et on se désole pour…

La fin de Once Upon a Time in Hollywood

Le pot maintenant. Après avoir passé 2 heures 30 à bâtir une intrigue et des personnages crédibles et à faire croire qu’il était devenu un cinéaste mature et non un ado attardé, Quentin Tarantino a décidé de revenir à son amour pour l’hémoglobine dans le dernier quart d’heure. Si l’effet cathartique recherché était compréhensible dans un pastiche comme Inglourious Basterds, cette effusion inutile de sang vient plutôt gâcher ce que le cinéaste s’est évertué à raconter lors des 120 minutes précédentes. Un effet de style raté selon nous. Dommage, parce OUATIH avait tout pour être un très grand film. Benoit Valois-Nadeau

 

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