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Varda Étienne: femmes des rois du crime

L’animatrice Varda Étienne s’était essayée, il y a deux ans, à l’écriture. Résultat : elle y a pris goût. Pour son premier roman,  Femmes de gangsters, Tome 1 – Le complot de Santa Ana, lancé mercredi dernier, elle n’y va pas de main morte lorsqu’elle nous plonge dans le monde violent des gangs québécois. «Près de 75 % de l’ouvrage est inspiré de faits réels. J’ai modifié les noms et peut-être le caractère de ces femmes. D’ailleurs, je peux dire qu’il y a un peu de moi en chacune d’elles», avoue l’auteure, qui ne cache pas être tombée amoureuse de ses personnages.

«D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu une fascination pour le milieu interlope, souligne Varda Étienne. J’ai lu tout ce que je pouvais lire sur le sujet, j’ai écouté Le Parrain en boucle, j’ai adoré la série Les Soprano. Mais une question revenait sans cesse : qui sont ces femmes qui acceptent de partager leur vie avec ces hommes-là?»

C’est ainsi que l’ancienne VJ de MusiquePlus pousse les recherches sur le sujet. «J’ai des amis criminalistes connus et je leur ai demandé si je pouvais rencontrer leurs clients et leurs conjointes pour faire un roman», explique-t-elle. La condition était qu’aucun nom n’apparaisse. «Ils ont tous accepté et j’ai passé des heures et des heures entourée de bandits, confie Varda Étienne. Bien sûr, ils se sont limités concernant les crimes qu’ils ont commis.»

Mais elle a été agréablement surprise par ces rencontres. «Ce sont des gens très gentils. J’ai rencontré des hommes présents pour leur famille. Ce qu’ils font à l’extérieur c’est une chose, mais une fois à la maison, il n’y a rien à dire.» Mais qui sont ces femmes au bras de ces gangsters? Sont-elles aussi soumises et effacées que ce qu’on voit dans les films. «Loin de là! s’exclame l’animatrice. Elles sont bien présentes et prennent des décisions comme n’importe quelle autre femme. Elles gèrent le foyer d’une façon irréprochable.»

Femmes de gangsters raconte l’histoire de trois femmes. Frédérique, la top-modèle montréalais, Antonia, l’Italienne attachée à ses traditions siciliennes, et Marjorie, l’Haïtienne impulsive et ambitieuse. Rien ne les rassemble. Ou presque. Lorsqu’un complot conduit le motard québécois, le parrain sicilien et le chef de gang haïtien en prison, elles s’unissent et décident de se battre.

Au départ, Varda Étienne avait proposé cette histoire à la télé, mais on lui a répondu que c’était trop violent. Elle a donc décidé d’en faire un livre. Celle qui confie n’avoir jamais lu un roman a passé près d’un an et demi à faire des recher­ches et elle a aujourd’hui suffisamment de matière pour rédiger trois tomes. Et le style qu’elle emploie dans son livre est dur, violent même.

«Ça n’a pas été évident à écrire, il ne s’agit pas d’un conte de fées. On parle de mafia. Comme je m’étais plongée dans chaque personnage, il y a une des scènes ou j’ai pleuré tellement c’était dur», raconte l’animatrice. Le deuxième tome, en cours d’écriture, devrait théoriquement être livré en septembre.

Femmes de gangsters
Présentement en librairie

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