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Titeuf et «Le Guide du zizi sexuel» reviennent dans une version actualisée

Titeuf et «Le Guide du zizi sexuel» reviennent dans une version actualisée
Titeuf pose ces questions dans «Le Guide du zizi sexuel» de Zep, réactualisé avec «pas mal de choses qui ont changé» depuis l'original de 2001. Photo: Collaboration spéciale Glénat

C’est quoi le cyberharcèlement? C’est quoi consentir? C’est quoi la différence entre séduire et harceler? Titeuf pose ces questions dans Le Guide du zizi sexuel de Zep, réactualisé avec «pas mal de choses qui ont changé» depuis l’original de 2001.

«Il y a des sujets qui sont arrivés depuis 20 ans, dont on parlait très peu avant», dit à l’AFP le dessinateur suisse, depuis son domicile de Paris. «Des termes ont pris beaucoup plus d’importance, comme consentement».

«Pour s’aimer, se faire des caresses, des baisers et avoir une sexualité épanouie, il faut avant tout que chacun exprime son consentement par ses paroles et ses actions», lit-on dans «Le Guide». Suit une définition détaillée de ce qu’est et n’est pas le consentement.

Destiné à un âge où l’éducation sexuelle s’accélère (9-13 ans), l’ouvrage éclaire tous ces sujets avec des textes sérieux, signés Hélène Bruller, et des dessins humoristiques. Parfois gentils, parfois audacieux, comme quand Titeuf posté devant un écran demande à un ami: «Pourquoi elle lui mange le zizi?»

«On démarre avec des questions très simples, sur l’amour (…), mais qui peuvent d’ailleurs mettre les enfants dans des vraies détresses, si on ne leur répond pas. Et puis après ça va jusqu’à des choses un peu plus techniques: comment embrasser, qu’est-ce qui se passe dans le corps à la puberté…», détaille Zep.

Certains termes ont été abandonnés, ou prennent moins de place. D’autres ont fait leur entrée, comme «polyamour» ou «genre».

«Le genre, ou précisément l’identité de genre, c’est le ressenti qu’on a d’être fille ou garçon (ou les deux, ou aucun des deux…). Ce ressenti est unique pour chaque personne (…) Le sexe, c’est biologique: on nait avec un corps formé d’une certaine façon», explique le livre.

«Plus de pression qu’avant»

Et en plus de l’accent mis dès 2001 sur la prévention, le livre insiste en 2020 sur la joie d’être amoureux ou amoureuse.

«L’éducation sexuelle se faisait beaucoup autour de la prévention des dangers, des prédateurs sexuels, des maladies… C’est important de faire ça, mais c’est aussi important de dire que la sexualité et l’amour (…) c’est aussi un terrain de plaisir et de jeu», d’après l’auteur.

D’ailleurs, ajoute-t-il, «les dangers ont changé: ce n’est plus forcément le Monsieur dans le square qui est le premier prédateur sexuel, ce sont les gens qui avancent masqués, sur TikTok, sur Instagram, sur tous les sites de rencontre, sur les tchats, sur les forums, qui viennent vraiment chasser».

«Le Guide» donne ainsi des conseils sur les rencontres en ligne, ou contre le harcèlement en ligne: «si on reçoit des messages de ce genre, on doit toujours les montrer à un adulte de confiance».

Les réponses aux questions de Titeuf reviennent régulièrement sur la nécessité d’être soi, sans se conformer à la norme, à la pression du groupe, aux représentations de la pornographie.

«Je pense qu’il y a plus de pression aujourd’hui qu’avant» sur les pré-adolescents, souligne Zep. «Ils ont des pages Instagram, TikTok, où ils se montrent beaucoup. Donc le physique est énormément mis en avant, et énormément jugé par les autres».
Mais ils mûrissent, et restent marqués par Titeuf. «C’est un livre dont on me parle beaucoup en dédicace. Je continue à avoir depuis 20 ans des gens qui viennent et me disent à quel point ce livre a été important pour eux, des lecteurs qui ont 30, 35 ans aujourd’hui».

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