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Sur vos écrans cette semaine…«Mank», «Tant que j’ai du respir dans le corps», «L’écrivain fantôme»

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«Mank» réalisé par David Fincher, en tête des nominations aux Oscars. Photo: Collaboration spéciale

Cette semaine, on vous conseille les films Mank, L’écrivain fantôme, le documentaire Tant que j’ai du respir dans le corps et d’autres.

(1): Chef d’oeuvre, (2): Remarquable, (3): Très bon, (4): Bon, (5): Moyen, (6): Médiocre, (7): Minable.

Black Bear

(4)

Drame américain réalisé par Lawrence Michael Levine

Mettant en vedette Aubrey Plaza, Christopher Abbott, Sarah Gadon.

C’est quoi ? Une cinéaste indépendante débarque dans une auberge de montagne déserte. Sa quête d’inspiration, ainsi que son goût pour la provocation, font apparaître la fêlure au sein du couple qui l’a accueillie dans son établissement.

C’est comment ? Cette oeuvre autoréflexive sur la création et les rapports de force épouse la forme d’une mise en abime ludique, sans véritable but ou message. Déroutant, intrigant, l’ensemble se distingue par ses dialogues acérés, sa mise en scène minimaliste et la présence forte d’Aubrey Plaza, envoûtante âme sombre de cette étrange méditation sur le cinéma.

Disponible en vidéo sur demande

 

L’écrivain fantôme (The Ghost Writer)

(3)

Thriller français réalisé par Roman Polanski

Mettant en vedette Ewan McGregor, Olivia Williams, Pierce Brosnan.

C’est quoi ? Engagé pour terminer la rédaction des mémoires de l’ex-premier ministre britannique Adam Lang, un écrivain fantôme met sa vie en péril lorsqu’il découvre des secrets troublants sur le passé de l’homme d’État, accusé de crime de guerre par la cour pénale internationale.

C’est comment ? Roman Polanski (CHINATOWN, THE PIANIST) est en grande forme dans ce thriller paranoïaque aux enjeux politiques très actuels, aux pistes de lecture multiples et au suspense prenant. La mise en scène maîtrisée, mesurée, est à la fois au service du récit, passionnant du début à la fin, et des interprètes, tous très justes.

Samedi 23h30 sur ICI Radio-Canada

 

Mank

(3)

Drame biographique américain réalisé par David Fincher

Mettant en vedette Gary Oldman, Amanda Seyfried, Lily Collins.

C’est quoi ? 1940. Mandaté par Orson Welles pour écrire un film en 90 jours, le scénariste Herman J. Mankiewicz puise dans ses souvenirs de Hollywood et ses rapports avec le magnat de la presse William Randolph Hearst pour écrire ce qui deviendra CITIZEN KANE.

C’est comment ? Partant d’un scénario écrit par son défunt père, le réalisateur de ZODIAC signe une oeuvre ambitieuse, aux dialogues mordants. Filmé dans un noir et blanc somptueux, l’ensemble jette un regard captivant sur les liens entre le cinéma et la politique américaine dans les années 1930, et offre un rôle en or à Gary Oldman, fascinant en créateur autodestructeur.

Disponible sur Netflix

OUI, MON DIEU, OUI (Yes, God, Yes)

(4)

Comédie américaine réalisée par Karen Maine

Mettant en vedette Natalia Dyer, Francesca Reale, Timothy Simons.

C’est quoi ? Durant une retraite religieuse à la campagne, une élève catholique, accusée à tort d’avoir posé un geste scandaleux dont elle ignore la signification, vit ses premiers émois sexuels et est témoin des écarts de conduite de ses moniteurs.

C’est comment ? S’inspirant de ses propres souvenirs de jeunesse, Karen Maine a troussé un premier long métrage mordant. Mis en scène de manière modeste et discrète, son récit initiatique dénonce l’hypocrisie du milieu catholique et son goût pour la culpabilisation morbide. En alter ego de la réalisatrice, Natalia Dyer (« Stranger Things ») est excellente.

Disponible en vidéo sur demande

 

Le son du silence (Sound of Metal)

(4)

Drame musical américain réalisé par Darius Marder

Mettant en vedette Riz Ahmed, Olivia Cooke, Paul Raci.

C’est quoi ? Ruben, un jeune batteur, rencontre un franc succès au sein du groupe de rock métal qu’il forme avec sa compagne Lou. Subitement, un bourdonnement incessant lui emplit les oreilles. Le diagnostic du médecin ne tarde pas à tomber: il est en train de devenir sourd.

C’est comment ? Le déroulement de l’histoire est quelque peu attendu et la mise en scène, assez classique. Toutefois, l’ensemble est mené avec savoir-faire et sensibilité. Le cinéaste rend compte avec force du basculement de son personnage dans la marginalité. À signaler également: le travail efficace sur le son, ainsi que la composition délicate de Riz Ahmed (THE SISTERS BROTHERS).

Disponible en vidéo sur demande

 

 

Tant que j’ai du respir dans le corps

(3)

Documentaire canadien réalisé par Steve Patry.

C’est quoi ? À Montréal, en plein hiver, le cinéaste part à la rencontre d’itinérants esseulés, heureusement réconfortés et soignés par les intervenants de leur centre d’accueil ou les membres d’une équipe spéciale mise sur pied par le SPVM.

C’est comment ? Tout comme dans WASESKUN et DE PRISONS EN PRISONS, Steve Patry expose ici sans jugement ni dramatisation la dure réalité d’êtres fragiles et marginalisés. Au carrefour du documentaire de création et du cinéma vérité, ce blues urbain à la fois beau et douloureux recèle des témoignages éloquents et une superbe musique de Bertrand Blessing.

Disponible sur le site du Cinéma moderne en ligne

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