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Corriger ses troubles de l’élocution grâce à une «saylist»

Corriger ses troubles de l’élocution grâce à une «saylist»
Warner Music et Apple Music ont créé des «saylists» destinées aux personnes qui ont du mal à prononcer des sons comme «ch», «t», «l» ou «f». Photo: Bruce Mars/Unsplash

Dua Lipa et Lizzo pourraient vous aider à corriger vos troubles de l’élocution. C’est en tout cas le but de Warner Music. Le géant de la musique a récemment lancé des «saylists», des playlists destinées aux jeunes souffrant de troubles de la parole et du son. Mais en quoi consistent-elles exactement ?

On dit de la musique qu’elle adoucit les mœurs et apporte du réconfort. Elle calmerait la douleur, aiderait les femmes enceintes à accoucher, ou permettrait encore d’évacuer les tensions. Si on attribue de nombreuses vertus à la musique, Warner Music cherche dorénavant à s’en servir pour aider les jeunes souffrant de troubles de la parole.

Le groupe américain s’est récemment associé à Apple Music pour créer des «saylists», des playlists musicales s’adressant aux personnes qui ont du mal à prononcer des consonnes comme «ch», «t», «l» ou «f». Elles contiennent des morceaux populaires tels que Don’t Start Now de Dua Lipa, Don’t Phunk With My Heart des Black Eyed Peas, Dance Monkey de Tones and I, ou encore Road Trippin’ des Red Hot Chili Peppers. Pour créer ces «saylists», un algorithme a analysé le catalogue de plus de 70 millions de chansons d’Apple Music afin de sélectionner celles qui répètent le plus souvent des sons difficiles.

«Aider les gens à s’exprimer est au cœur de ce que nous faisons – et nous espérons qu’en créant un outil thérapeutique aussi engageant et accessible que Saylists, nous pourrons aider tous ceux qui ont des difficultés à s’exprimer», a déclaré Tony Harlow, directeur général de Warner Music, à BBC News.

70 millions de personnes souffrent de bégaiement

Si la démarche de créer des «saylists» peut surprendre, elle est loin d’être incongrue. Selon l’association américaine The Stuttering Foundation, plus de 70 millions de personnes dans le monde bégaient. Soit 1% de la population. Le phénomène est toutefois plus marqué chez les enfants puisque 5% d’entre eux traversent une période de bégaiement qui dure six mois ou plus.

Si trois quarts des enfants dépassent ces troubles d’élocution en entrant dans l’adolescence, 1% continuent d’en souffrir. Mais la musique pourrait les aider à améliorer leur prononciation, surtout lorsqu’ils sont petits. Une étude allemande, menée auprès d’enfants souffrant d’un retard de développement du langage, a montré que la musicothérapie leur était bénéfique et qu’ils présentaient des « changements cliniquement significatifs ».

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