Soutenez

Dominic James: l'emprise du hasard

Le réalisateur Dominic James est un hom­me fort occupé depuis le début de l’année. Après avoir lancé en février le film Angle mort, le cinéaste était de passage au Festival Fantasia lundi pour la première nord-américaine de sa plus récente production, intitulée Die. Le film sort officiellement en salle ce soir.

Tourné à Montréal, Die met en scène six personnages au passé trouble enfermés ensemble. Ils devront chacun relever un défi lancé par l’homme qui les détient, Jacob, afin d’exorciser leur passé. Tour à tour, les captifs lancent un dé et laissent
le hasard influencer leur destin… À mi-chemin entre le thriller et l’horreur, l’œuvre propose un regard sombre sur le poids des décisions individuelles.

Quel est le thème central de Die?

J’ai voulu explorer la détresse des gens qui se perdent, mais également le côté sectaire de ceux qui se présentent comme des sauveurs. Peu importe notre position, il y a dans la vie une logique qui nous dépasse et qui décide de notre sort. Dans le film, le dé sert à détruire l’illusion de contrôle que les gens entretiennent à l’égard de leur vie.

Diriez-vous que le film se démarque par son aspect psychologique?

Absolument et c’était notre intention tout au long du projet. Au départ, le scénario comportait beaucoup plus de violence, mais nous avons rapidement changé de direction. J’ai décidé de cibler davantage les personnages et leurs motivations. Du coup, cette profondeur a ouvert la porte à de plus grandes possibilités visuelles.

Die a été tourné à Montréal. En quoi était-ce important pour vous de le produire ici?

Pour moi, le plus plaisant dans tout ça est de mettre en valeur les talents locaux à un niveau international. Au-delà des acteurs et du décor, une grande partie de l’équipe vient d’ici. C’est une vitrine exceptionnelle pour le savoir-faire montréalais dans le domaine du cinéma.

Quelles sont vos attentes maintenant que le film sort en salle?

Pour être franc, je ne me fais pas réellement d’attentes. On ne sait jamais à quel niveau un film va plaire ou résonner auprès du public. Malgré la grande distribution, je vois Die comme un film underground et je crois bien qu’il trouvera son audience. D’après ce que j’entends, le film semble avoir déjà touché bien des gens.

Travaillez-vous présentement sur d’autres projets?

J’ai plusieurs projets en tê­te, mais une chose est certaine: je ne choisirai pas mon prochain film en lançant un dé! Je suis en train d’élaborer un projet de film d’aventures qui sera beaucoup plus gros que tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. En parallèle, je travaille sur la réécriture d’un autre thriller psychologique. En fait, peu importe le genre, j’adore tout sim­ple­ment raconter des histoires humaines intenses…

Die
Vendredi en salle

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.