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 «Enracinés»: le balado pour mieux résider

Photo: iStock

Mieux tendre l’oreille à la vie qui nous entoure, c’est la mission du balado Enracinés présenté par le théâtre Renard, compagnie montréalaise qui se consacre à la création artistique.  

Sur un ton doux, amical et bienveillant, la narratrice et autrice Antonia Leney-Granger nous amène avec elle dans des situations banales qui ponctuent notre quotidien, comme une visite au resto, une session de jardinage ou une balade en vélo, en mettant l’emphase sur la vie qui nous entoure, pour en apprendre plus sur la nature (qu’on tient trop souvent pour acquis).    

Les épisodes, d’une durée d’une vingtaine de minutes, sont accompagnés d’effets sonores, pour nous immerger davantage dans les différents lieux visités par la narratrice. Le tout est vulgarisé pour permettre à toustes de bien comprendre.  

Racines – La nature connectée 

Dans cette première aventure, la narratrice se balade à vélo et constate l’aspect grandiose des arbres. S’en suit une réflexion sur les racines qu’on ne voit pas, mais qui sont parties prenantes du sol.  

Fun fact tiré de l’épisode: Les plantes ont un réseau sous-terrain qui leur permet de communiquer. 

«Ce réseau souterrain entre les plantes, on l’appelle le réseau mycorhizien. Myco, comme champignon. Et rhize, qui veut dire racine. Un mycorhize, c’est une alliance entre la racine d’une plante et la partie souterraine d’un champignon, qu’on appelle le mycélium. Le champignon et la plante ont tous deux besoins d’eau et de sucre, mais aussi de minéraux et d’éléments chimiques. Chacun se spécialise donc dans ce qui est le plus facile pour lui. La plante produit du sucre facilement et en grande quantité, grâce à la lumière du Soleil, et peut offrir ses surplus au champignon. En échange, le champignon lui envoie des minéraux qu’elle ne peut pas aller chercher seule, par exemple ceux qui se trouvent dans la pierre», Antonia Leney-Granger. 

Tomate et pissenlit – La nature qu’on mange 

Dans ce deuxième balado, Antonia aborde la provenance et l’histoire de la tomate et du pissenlit. On met l’accent sur l’importance de ne pas arracher tout ce qui nous entoure, parce que ces éléments du sol servent au maintien d’une nature en santé.  

Fun fact tiré de l’épisode: La tomate, c’est un fruit ou un légume? La réponse: ça dépend. 

«En 1893 (la tomate) se rend… jusqu’en cour suprême! Pour répondre à la fameuse question: la tomate, c’est un fruit ou un légume? La réponse: ça dépend. Botaniquement, la tomate qu’on mange c’est le fruit de la plante, parce que c’est la partie qui contient les graines. Mais on la cuisine le plus souvent dans des plats salés, donc on la met dans la catégorie légumes. Comme plusieurs autres légumes-fruits: les concombres, les courges, les poivrons… Sauf qu’en cour suprême, en 1893, fallait trancher. Et c’est l’argent qui a fait la différence. À l’époque, aux États-Unis, les fruits qui arrivaient d’ailleurs n’étaient pas taxés, mais les légumes oui. Alors la cour a pris sa décision. Elle a officiellement décrété que la tomate, qui arrivait par quantités phénoménales sur le sol américain, était… un légume!» – Antonia Leney-Granger. 

Une place à table – La nature à 6 pattes 

Dans ce troisième épisode, la raconteuse se trouve dans un restaurant. Assise à table, au cours des services, elle fait des liens avec la provenance des aliments, les insectes qui tournent autour et les bacs à fleurs qui l’entourent, pour parler de l’importance des insectes dans notre écosystème.  

Fun fact tiré de l’épisode: les maringouins, aussi tannants peuvent-ils être, sont essentiels pour la santé des écosystèmes aquatiques. 

«Les maringouins, aussi tannants peuvent-ils être, sont essentiels pour la santé des écosystèmes aquatiques: la femelle est la seule qui pique et notre sang permet à ses œufs de finir leur développement avant qu’elle les ponde dans l’eau. La plupart des œufs n’écloront jamais; ils vont servir de nourriture à des poissons et des grenouilles. Les animaux plus gros réussissent donc à survivre grâce aux œufs pondus par les insectes aquatiques, ce qui permet la vie dans l’eau» – Antonia Leney-Granger.  

Depuis le 21 juin dernier, les trois premiers épisodes du balado, issus d’un partenariat avec notamment Côte-des-Neiges et Saint-Laurent, sont disponibles pour écoute (ici et sur Spotify). De nouveaux épisodes sortiront aux trois mois, selon la saisonnalité. 

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