Quatre Québécois triomphent aux Juno
OTTAWA – Quatre artistes Québécois ont été couronnés, samedi, lors du gala hors des ondes des prix Juno de la musique canadienne lors duquel 34 des 41 trophées ont été présentés.
Le compositeur et pianiste montréalais Marc-André Hamelin a mérité un septième trophée pour l’album classique de l’année — catégorie solo ou musique de chambre, grâce à son album «Sonate pour piano de Liszt».
La Mauricienne Sonia Johnson a aussi été récompensée, dans la catégorie meilleur album Jazz vocal, grâce à «Le carré de nos amours».
Le compositeur de musique électronique montréalais Tim Hecker a reçu pour sa part son premier trophée des prix Juno pour son album «Ravedeath, 1972»
Enfin, le groupe rock indépendant Malajube a reçu un trophée pour le meilleur album francophone, grâce à «La Caverne», devant Catherine Major (Le désert des solitudes), Coeur de Pirate (Blonde), Fred Pellerin (C’est un monde) et Jérôme Minière (Le vrai le faux).
The Sheepdogs, un groupe rock de la Saskatchewan, et la chanteuse torontoise Feist, ont reçu deux trophées chacun, samedi. The Sheepdogs a mérité le Juno pour l’album rock de l’année — devant un groupe de candidats incluant Sam Roberts Band et Sloan — et celui décerné au nouveau groupe de l’année.
Le groupe était en tournée australienne avec Joe Fogerty, mais les membres ont fait part de leur plaisir d’avoir remporté les deux prix.
«Nous sommes très excités. Est-ce que 8h00 à Perth est trop tôt pour commencer à boire pour célébrer?»
De son côté, Feist a été honorée pour l’album alternatif de l’année, avec «Metals», et pour avoir produit le meilleur DVD musical, grâce à son documentaire «Look at What the Light Did Now».
Un an après avoir été privé de prix malgré six nominations et avoir assuré l’animation de la soirée, le rappeur torontois Drake a remporté le prix de l’album rap de l’année avec son nouveau disque «Take Care».
L’Albertaine Terri Clark a mérité le troisième Juno de sa carrière, 15 ans après avoir été couronnée pour la première fois, pour l’album country par excellence (Roots and Wings).
Monkeyjunk, un jeune groupe d’Ottawa, a gagné le Juno décerné au meilleur album de musique blues (To Behold), tandis que KEN Mode, un groupe de Winnipeg, a été récompensé pour le meilleur album dans la catégorie Metal/Hard (Venerable), un trophée décerné pour la première fois.
La formation Nickelback, dont les amateurs et les détracteurs sont nombreux, a été privée du titre de groupe rock de l’année, se faisant doubler à l’arrivée par Arkells, un jeune groupe de Hamilton. Cela pourrait laisser présager d’une soirée de disette pour Nickelback, dimanche. Le quatuor originaire de Hanna, en Alberta, n’est toutefois pas vaincu pour autant, puisque les gagnants de 12 prix Juno en carrière demeurent malgré tout en nomination dans trois catégories prévues à l’horaire du gala télévisé de dimanche.
Parmi les autres artistes en nomination pour trois prix devant être remis dimanche, on retrouve Drake, Deadmau5, City and Colour et le crooner britanno-colombien Michael Bublé.
Quant à la sensation pop de 18 ans Justin Bieber, ses hordes d’amateurs pré-adolescents pourront retenir leur souffle alors que leur idole tentera de mériter lui aussi trois prix dimanche, tout en gonflant vraisemblablement l’audimat de la soirée de gala.
La cérémonie télévisée de dimanche, qui sera diffusée sur les ondes de CTV, sera animée par le comédien montréalais William Shatner et comprendra entre autres des prestations de Blue Rodeo, Deadmau5 et Feist.