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Un premier Coup de cœur avec les sœurs Boulay

Photo: Yves Provencher/Métro

On n’a presque plus besoin de faire l’éloge de la complicité palpable des sœurs Boulay tant celle-ci a été maintes et maintes fois vantée depuis les débuts du duo aux Francouvertes, sur la scène du Lion d’or. Mais on n’aura d’autre choix que de l’évoquer pour vous parler de la soirée d’ouverture du festival Coup de cœur francophone, jeudi soir au Club Soda. Une soirée toute en simplicité, en tendresse et en rires.

Après une première partie de près d’une heure assurée par Catherine Leduc, la moitié féminine de Tricot Machine – dont le projet solo est plus folk et la présente avec une voix moins flûtée, plus profonde – les deux Gaspésiennes sont débarquées sur scène accompagnées de deux multi-instrumentistes, Mélanie soufflant des baisers aux spectateurs de la première rangée – à cause d’un défi lancé par sa sœur, apprendra-t-on plus tard.

Sous des petites ampoules s’allumant ici et là, dans un décor autrement dépouillé et à leur image, les frangines ont offert au public presque toutes les pièces de leur Poids des confettis, qui leur a valu les Félix d’Album folk et de Révélation de l’année au dernier gala de l’ADISQ, ainsi que des chansons inédites qui se sont mêlées à merveille à l’ensemble, comme cette «chanson de sœurs» rigolote au refrain sans équivoque: «Ta face! Des fois je l’étamperais dans le windshield…»

Ce n’est pas seulement parce qu’elles portent le même nom (même si elles n’ont «aucun lien de parenté avec Isabelle Boulay»…), ni juste parce que leurs voix s’harmonisent d’une façon qui va droit au cœur, mais aussi à cause de ces regards tendres qu’elles se lancent, de cette chimie toute fraternelle qui émane d’elles, de ces vacheries gentilles qu’elles s’envoient ici et là, qu’on ne pourrait douter du fait que ces deux-là sont de la même famille.

Et cette chimie, en plus de la personnalité résolument attachante de la blonde comme de la brunette – qui ont assuré être «très wild» en réalité… «L’autre fois, on était au Renaud-Bray en train de s’acheter des tatouages temporaires de princesses…», nous ont-elles raconté) – donnent lieu à des moments de grâce, comme celui, au rappel, où elles sont apparues au balcon pour chanter, sans micro, entre deux rangées de spectateurs. On pense aussi à ce moment où elles et leurs deux musiciens, entassés contre le piano, se sont transformés en Crosby, Stills, Nash & Young le temps d’une fabuleuse reprise d’Our House.

Pleines d’humour et de répartie candide, Mélanie et Stéphanie ont charmé une fois de plus un public qui en redemandait. Si le reste du festival est à l’image de cette soirée, on a une bien belle semaine devant nous.

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