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Symphonie rapaillée: des mots pour Miron

Photo: Denis Beaumont/Métro

Les douze hommes rapaillés ont offert dimanche, gratuitement et en plein air, en guise de clôture des FrancoFolies, leur Symphonie rapaillée, accompagnés de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM). Rencontrés dans les coulisses de la scène Bell plus tôt dans la journée, dans la fébrilité de l’avant-spectacle, certains d’entre eux se sont confiés à Métro à propos de leur aventure, en offrant leurs réflexions sur ce spectacle unique et sur leur passage à travers la poésie de Gaston Miron, qui dure depuis six ans.

Un travail d’équipe
Une centaine de personnes ont participé à la réalisation de la Symphonie rapaillée. L’OSM était sous la direction du chef d’orchestre Jean-François Rivest, d’après des arrangements de Blair Thomson. La mise en scène était signée Marc Béland.

Symphonie rapaillée en clôture des FrancoFolies on June 22, 2014.

La force des mots
«Pour avoir vécu avec ce spectacle-là, souvent, je peux avoir en tête quatre phrases de Miron qui me reviennent comme une nourriture pour l’âme, pour le cœur, pour l’esprit. C’est vraiment des mots qui agissent sur nous. Je crois à ça, affirme Richard Séguin. “Nous serons devenus des bêtes féroces de l’espoir.” Pour moi, ça vient donner un sens à plein de choses dans ma vie. Et c’est au quotidien.»

Symphonie rapaillée en clôture des FrancoFolies on June 22, 2014.

Une cérémonie
Interrogé sur le mot qu’il choisirait pour décrire le spectacle et l’aventure des Douze hommes rapaillés, Louis-Jean Cormier n’hésite pas. «Spirituel. Ça fait vraiment hippie, hein?» rigole celui qui a coréalisé la Symphonie avec Martin Léon. «Parce que ça flotte. C’est plein d’énergie… J’ai vraiment l’air d’un gars ésotérique, [mais] je le suis fuckall. Cette énergie-là, additionnée aux mots et aux mélodies, [avec] tout le monde [qui] laisse son égo dans la shed en arrière… Tout le monde est au service des mots de Miron. Ça fait vraiment comme un cérémonial, je sais pas, quelque chose qui nous ramène à l’essentiel, à la beauté de la musique et de la poésie.»

Symphonie rapaillée en clôture des FrancoFolies on June 22, 2014.

L’amour et la solidarité
«Voir 100 personnes sur la scène, en harmonie, c’est un exemple de solidarité. Il y a quelque chose de très fort dans la volonté d’exprimer un message de qualité, rempli de cœur et d’amour, raconte Yves Lambert. Le message, en fin de compte, c’est de l’amour. On est tous des gens qui carburent à ça.»

L’élégance
«L’élégance de Miron et l’élégance de l’OSM se complètent bien, dans un contexte populaire. C’est unique, même historique», fait valoir Jim Corcoran.

Symphonie rapaillée en clôture des FrancoFolies on June 22, 2014.

La camaraderie
«J’ai l’impression de faire partie d’un groupe privilégié d’auteurs-compositeurs-interprètes de différentes générations, remarque Michel Rivard. Richard Séguin, Daniel Lavoie, moi, Pierre Flynn; on a tous commencé à peu près en même temps, et là, on [a] Alex Nevsky [en remplacement de Yann Perreau], Vincent Vallières, Martin Léon. C’est des générations différentes. C’est ça qui me fascine. Mon grand bonheur de faire partie de ce projet-là, c’est la camaraderie.»

Symphonie rapaillée en clôture des FrancoFolies on June 22, 2014.

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