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Ballet Boys, ces garçons qui dansent, au FIFA

Photo: Indie Film AS

On ne dira jamais assez tous les sacrifices que doivent faire les danseurs professionnels. Avec Ballet Boys, le réalisateur norvégien Kenneth Elvebakk rappelle, une fois de plus, à quel point une carrière en danse est faite de persévérance et de passion.

Se concentrant sur Torgeir, Lukas et Syvert, trois jeunes hommes qui pratiquent cet art avec des degrés différents d’ambition, le documentariste européen explore la question du point de vue masculin, mettant en lumière l’amitié de ces inséparables, dressant un parallèle entre le sérieux des cours et les rigolades dans les vestiaires. «Le ballet est compétitif… Mais compétitif d’une manière amicale!» s’exclame à ce sujet Lukas, grand gaillard aussi timide que doué. Le philosophe et sympathique Syvert évalue quant à lui les avantages et les inconvénients avec lesquels il devra composer s’il a le bonheur (ou pas) de danser en duo avec une fille qui lui plaît. «Si je l’impressionne, c’est bien. Mais si je me plante, ish, elle va m’en vouloir longtemps!» Par le biais de ce personnage attachant, le réalisateur aborde d’ailleurs subtilement la délicate question de l’appartenance, l’adolescent se confiant sur la difficulté d’être Asiatique dans un univers très blanc.

En présentant la période d’auditions pour entrer dans les grandes écoles, et en rappelant ces milliers de candidatures –dont seulement certaines se hisseront dans la pile «accepté» – qui s’entassent sur le bureau des juges, Ballet Boys souligne également l’implication financière immense qu’une destinée dans ce milieu suppose, les parents déchirés entre le ravissement de voir leur enfant réussir et la difficulté de payer les cours et le matériel. «La douleur fait partie intégrante de cette carrière», remarquera Lukas qui, malgré cela, se révèlera être le plus maniaque et le plus déterminé à réussir des trois protagonistes.

Une très belle méditation sur l’art et l’amitié, doublée d’une touchante ode au ballet.

Sur grand écran

  • Mardi soir à 18h30 à l’UQAM
  • Samedi à 16h à Concordia

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