MBAM: De Pompéi à la Belle Époque

La directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), Nathalie Bondil, dévoilait mardi les nouveautés qui y attendent le public en 2016. Coup d’œil sur les trois grandes expositions qui y seront proposées.

Pompéi: une ville romaine

La première exposition présentée au Québec sur la ville de Pompéi, détruite par l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C., proposera plus de 260 artéfacts archéologiques. «Mais l’exposition se concentrera surtout sur la vie avant l’éruption, explique la conservatrice Laura Vigo. Il y a un très riche aspect émotionnel lié à Pompéi, et l’exposition mettra de l’avant l’importance de la sensualité et de la beauté.» Pompéi: une ville romaine se présentera donc comme un parcours par lequel on entre dans ce qui a été préservé de la vie quotidienne de Pompéi «comme dans une capsule temporelle».

Du 6 février au 5 septembre 2016.

«La force du musée, c’est de proposer l’œuvre comme véhicule pour des enjeux de société. La culture, c’est un enjeu majeur, c’est l’éducation.» – Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du MBAM

Toulouse-Lautrec affiche la Belle Époque

Cette exposition proposera une importante collection jamais montrée au public d’un collectionneur européen (qui souhaite demeurer anonyme). Le nombre exact de pièces (une centaine, couvrant la période de 1892 à 1899) reste à déterminer, car le collectionneur continue d’en acquérir. Montréal sera le premier arrêt de l’exposition, avant qu’elle se dirige vers Washington D.C.. On y retrouvera des estampes et des affiches de Toulouse-Lautrec, tout comme certains de ses dessins et peintures, et des œuvres d’artistes proches de lui, comme le fameux Chat Noir de Théophile-Alexandre Steinlein.

Du 17 juin au 13 novembre 2016.

Robert Mapplethorpe

Nathalie Bondil qualifie d’«événement» cette première rétrospective d’envergure accordée en Amérique à ce photographe qui a œuvré des années 1970 à sa mort en 1989: nus, natures mortes, portraits de vedettes… Une œuvre controversée à cause de son aspect souvent érotique, explique Nathalie Bondil: «C’est une exposition majeure à cause de ce que ça signifie pour l’histoire de l’art, mais aussi en termes de censure, des enjeux sociaux.» L’exposition, ajoute-t-elle, sera adaptée aux publics de tous âges, mais comprendra une section «qui ne sera pas accessible à tous!»

Du 10 septembre 2016 au 15 janvier 2017.