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Cette semaine, on craque pour: 2015 Revue et corrigée, L’écrivain public et Deux hommes en or

Cette semaine, on craque pour… 2015 Revue et corrigée, Limitless, la constance de Deux hommes en or, Half Moon Run à la SAT, L’écrivain public, Children of ISIS et les acteurs de The Man from U.N.C.L.E.

1. 2015 Revue et corrigée
C’est devenu un incontournable : le Théâtre du Rideau Vert propose une fois de plus sa revue humoristique de l’année, et cette troisième cuvée signée Alain Zouvi est particulièrement savoureuse, avec ses gags qui vont du bon enfant au très mordant. Les toujours excellents comédiens et imitateurs se glissent dans la peau de tous ceux qui ont marqué 2015. On soulignera parmi les meilleurs coups la façon ingénieuse dont l’équipe a abordé l’affaire Joël Legendre par l’intermédiaire d’un conteur narrant une légende longueuilloise, ou encore les incontournables élections fédérales, brillamment amalgamée à la comédie musicale Grease. La barre est haute pour le Bye Bye! (Jessica Émond-Ferrat)

2. Limitless
Le nom vous dit quelque chose? Limitless a d’abord été un film avec Bradley Cooper. On l’aperçoit d’ailleurs dans la version télé, mais c’est Jake McDorman qui joue ici le personnage dont les capacités cérébrales sont décuplées grâce à une drogue. Engagé par le FBI, Brian Finch, trentenaire un peu paumé mais cool et relax, dynamise l’équipe… et la série. Et au-delà de la distribution d’acteurs habitués aux rôles policiers (coucou Jennifer Carpenter de Dexter!), c’est la mise en scène punchée et saupoudrée d’animations qui nous séduit. Les mardis à 22 h à Global et sur iTunes. (Baptiste Barbe)

3. La constance de Deux hommes en or
Ils ont certes de très beaux cheveux (et, pour l’un d’entre eux, une charmante tendance à porter des loafers sans chaussettes dedans). Mais ce qu’ils ont surtout, surtout, ce sont de bons sujets, des invités du tonnerre, une équipe inspirée, un canapé qui semble vraiment confo (ha! Tactique pour mettre à l’aise l’interviewé, histoire de mieux le déstabiliser?) et des questions qui n’esquivent pas trop le ish, malaisant. Merci. Ouaip, les deux golden boys de l’info, Patrick Lagacé et Jean-Philippe Wauthier, continuent de séduire. En cette fin d’année et de saison, on lève notre verre à tous ces entretiens complets (cravate, oho) menés avec cœur, dont celui avec les craquants gentlemans-hockeyeurs de la ligue des Sages de la Rive-Sud. Santé. (Natalia Wysocka)

half moon run4. Half Moon Run à la SAT
Il y avait beaucoup d’amour hier soir à la Société des arts technologiques, au spectacle «surprise» de Half Moon Run. Lorsque le quatuor indie rock basé à Montréal a annoncé la semaine dernière qu’il offrait un show à ses fans pour fêter la sortie de son album Sun Leads Me On – aussi excellent que son précédent –, ils ont été nombreux à répondre à l’appel. Les musiciens étaient manifestement comblés d’entendre au moins 500 personnes chanter avec cœur toutes les paroles de leur nouveau bébé. Ils leur ont répondu en offrant une heure et demie d’énergie, de douceur, de sourires et de musique envoûtante. C’était beau. (Roxane Léouzon)

5. L’écrivain public
Réalisée par Hervé Baillargeon, scénarisée par Michel Duchesne, cette websérie de fiction aborde avec sensibilité et humanité le problème de l’analphabétisme au Québec et le métier d’écrivain public. On y suit Emmanuel Schwartz dans le rôle dudit écrivain, qui postule pour le poste dans un centre communautaire montréalais parce qu’il est «un gars d’équipe, facile d’approche». Après avoir distribué des tracts dans le métro, le jeune homme rédigera des lettres («d’amour, tu fais-tu ça?») pour des gens qui, eux, ne sont pas en mesure de le faire. Les répliques sonnent vrai et poétique dans cette série tournée l’été, à la luminosité apaisante et à la verdure chatoyante, portée, donc, par Schwartz, acteur qu’on a souvent vu jouer les hommes torturés, mais qui ici exsude le calme et la bonté, ainsi que par l’attachant Denis Houle, et par Igor Ovadis qui personnifie un fan de foot, proprio de resto de patates frites, qui affirme qu’on ne change «pas le monde avec des mots». Mais si oui? Si on le pouvait? À voir sur le site de TV5. (Natalia Wysocka)

6. Children of ISIS
On vous parle souvent, dans cette section, des documentaires de l’émission Frontline signés PBS. Et pour cause. Peu de médias atteignent l’excellence journalistique de la chaîne publique américaine. Chaque fois, on ressort complètement retournée du visionnement du fruit de leur labeur. Tout récemment, l’équipe a mis en ligne un reportage d’une dizaine de minutes sur les enfants kidnappés et endoctrinés par État islamique. Des images révoltantes, atroces et bouleversantes, qui mettent en lumière toute la souffrance laissée dans le sillage de ce conflit qui semble ne jamais vouloir avoir de fin. À voir sur pbs.org. (Natalia Wysocka)

7. Les acteurs de The Man from U.N.C.L.E
D’accord, The Man from U.N.C.L.E, basé sur une série télévisée des années 1960, tient plus du divertissement bonbon que du film qui marquera l’année. Ce qui n’empêche pas qu’on passe un très bon moment avec l’agent de la CIA Napoleon Solo – Henry Cavill (photo) – et celui du KGB Illya Kuryakin – Armie Hammer. Le scénario est certes plutôt mince, mais les charismatiques et beaux interprètes s’amusent visiblement et sont parfaitement dans le ton, tout comme la réalisation nerveuse et colorée de Guy Ritchie, qui sied tout à fait à l’époque où se déroule l’action. Présentement en DVD. (Jessica Émond-Ferrat)

On se désole pour…

La fin de 125, Marie-Anne
«Pourquoiiiiiiii?» C’est pas mal LA question que tous les amateurs de l’émission estivale de Christiane Charette se sont posée en apprenant que cet été serait un été sans 125, Marie-Anne. Non, le «parle-spectacle» (lire : talk-show) de l’animatrice ne résonnera plus de débats semi-corsés, de prestations énergiques signées par des groupes de la scène indépendante (souvenons-nous du passage jouissif des Hôtesses d’Hilaire), de discussions intéressantes sur la place de l’art dans notre société et d’entrevues étonnantes, comme celle sur les ex-soucis beauté de Justin Trudeau, qui avait assuré, sur ce plateau même, quand personne n’aurait pu le prédire encore, que «ben oui, il allait gagner!» Une grande perte que la disparition de cet agréable rendez-vous télévisé. (Natalia Wysocka)

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