Les beaux malaises: Jamais deux sans trois
Les rires et les malaises ne diminuent pas avec Martin Matte et ses acolytes dans la troisième saison des Beaux malaises, qui pourrait bien être la dernière de la populaire série humoristique de TVA.
Continuera? Continuera pas? TVA serait preneur pour une quatrième saison des Beaux malaises, mais son auteur et vedette Martin Matte et son réalisateur Francis Leclerc n’ont encore rien décidé à ce sujet. «Ceux qui disent que ça n’a pas de sens, que je ne peux pas arrêter, ça paraît que ce ne sont pas eux qui l’écrivent! lançait Martin Matte hier, à l’occasion du visionnement des premiers épisodes. Je vais vouloir qu’il y ait une conclusion, mais je ne sais pas encore si elle prendra la forme d’une émission spéciale ou d’une quatrième saison.»
En attendant, Martin Matte ne cache pas sa fierté par rapport à cette troisième saison qui prendra l’antenne au début 2016 : «On va un peu plus loin, pas dans le sens que c’est plus heavy ou plus cru, mais plutôt qu’on aborde des sujets plus délicats.» À titre d’exemple, dans les épisodes visionnés hier, on pouvait voir les discussions entre Martin et ses amis sur la masturbation féminine, engendrées par la découverte du vibrateur de Julie (Julie Le Breton). On assiste aussi à l’appel à la rescousse de l’éternel coureur de jupons Patrick (Patrice Robitaille) alors qu’il est coincé nu dans le garde-robe d’une jeune femme de Brossard (Laurence Lebœuf, qui retrouve son réalisateur de Marche à l’ombre dans un contre-emploi très comique), et que le conjoint motard de celle-ci (Louis Champagne) est rentré plus tôt que prévu. Un «souper avec Martin Matte» vendu à l’encan forcera dans un autre épisode Martin et Julie à recevoir un couple de riches aux idées conservatrices (Gilles Renaud et Monique Spaziani, parfaits), dans un épisode où Julie n’est pas insensible aux charmes d’un jeune donateur de sa galerie d’art (Éric Robidoux). «Je trouve qu’on n’aborde pas souvent l’infidélité du côté féminin», affirme Martin Matte à propos de ce dernier épisode.
Irrévérence et tendresse
Les fans de la télésérie ne seront pas déçus puisque le ton baveux et l’humour à la fois irrévérencieux et empreint de tendresse est toujours présent dans la 3e saison tout comme des moments qui font monter une petite larme à l’œil. Mais Matte va aussi plus loin dans le développement de ses personnages (la mère de Martin, jouée par Michèle Deslauriers, est plus disjonctée que jamais, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs) et l’humoriste multiplie les mises en abyme. Dans un épisode, par exemple, il montre à sa mère qu’elle avait bel et bien déjà raconté une anecdote («tiens, saison 1, épisode 5, on l’a filmé!») alors que dans un autre, il lance à son ami J-F (Martin Perizzolo) : «J’ai une idée, mais je vais te la dire après la pause, comme ça, le monde reste accroché!» «C’est une façon d’aller plus loin et de se renouveler, dit Matte. De saison en saison, on voit les réactions des gens, ce qui les a fait rire, et donc, on constate qu’on peut aller encore plus loin. Et puis, les gens s’habituent au ton, et on peut pousser encore plus. J’essaie toujours de trouver le pire que je peux dire et qui passera quand même!»
La troisième saison des Beaux malaises comprendra 10 épisodes et comptera des apparitions de Louis-José Houde, Louise Portal, Serge Denoncourt, Caroline Dhavernas et plusieurs autres.
Les beaux malaises
À TVA
Le mercredi à 21 h
dès le 13 janvier