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Cette semaine, Métro craque pour: Glengarry Glen Ross, Prima Donna à Montréal, The Dollop…

Cette semaine, on craque pour… Glengarry Glen Ross, les acteurs de Hail, Caesar!, la 2e saison de Serial, Prima Donna à Montréal, The Dollop, D’Apès une histoire vraie et Marc-en-peluche.

1. Glengarry Glen Ross
Elle a de l’aplomb et de la gueule, cette adaptation québécoise du classique de Mamet qui s’ouvre sur une légion d’hommes en camisole. Elle a aussi une super traduction (signée par le metteur en scène Frédéric Blanchette et l’acteur Denis Bouchard), qui ne lésine ni sur les sacres qui claquent, ni sur la vulgarité propre au milieu ici dépeint. À savoir celui des courtiers immobiliers chicagoans se croyant immunisés, au pic des années 1980, contre toute forme de châtiment. On notera aussi la précision de l’interprétation, qui se faufile dans les moindres détails, comme cette façon subtile qu’a l’un des hommes de tapoter la table en proposant un deal, viens, viens, viens là. Ou cette manière qu’a un autre de passer sa main dans son visage avant de commencer à déblatérer un chapelet de mensonges pour mieux coincer l’innocent. On risque de longtemps garder en mémoire ce face-à-face exécuté de façon souveraine par Fabien Cloutier et Mani Soleymanlou dans un décor de resto chinois, le premier jouant au vendeur arrogant évaché sur sa chaise, interrompant son collègue à tout va, et lui mettant des mots dans la bouche tandis que le second, transformé en vendeur benêt, tout engoncé dans son costume, acquiesce, oui, oui, tout ce que tu dis, oui. On achète. Jusqu’au 27 février au Théâtre du Rideau Vert. (Natalia Wysocka)

2. The Dollop
The Dollop est une baladodiffusion produite par les humoristes Dave Anthony et Gareth Reynolds. Le concept est tout simple. Anthony raconte l’histoire d’un personnage ou d’un moment marquant aux États-Unis et Reynolds y réagit. Comme il y a plus de 150 épisodes, ça peut sembler intimidant de se lancer dans l’aventure. L’épisode sur The Rube (épisode 12), basé sur un joueur de baseball con comme un sac de roches qui luttait contre des alligators pendant l’entre-saison, est un excellent point de départ. (Mathieu Horth Gagné)

3. Les acteurs de Hail, Caesar!
Avec Hail, Caesar!, à la fois satire et hommage au Hollywood des années 1950, les frères Coen s’amusent ferme, et la distribution qu’ils ont réunie aussi. Certaines scènes semblent d’ailleurs avoir été écrites pour le simple plaisir de faire jouer certains des acteurs, et on ne boudera pas ce plaisir! Les interprètes ne se prennent pas au sérieux et cabotinent allègrement – il faut voir Channing Tatum (photo) dans une comédie musicale ou Tilda Swinton en jumelle journaliste à potins – et ça fonctionne à merveille. Présentement en salle. (Jessica Émond-Ferrat)

4. La 2e saison de Serial
On a beaucoup de plaisir à mettre dans nos oreilles la deuxième saison du podcast Serial – mais on n’est pas à jour dans notre écoute, donc, chuuut! Cette fois, on explore le cas de Bowe Bergdahl (en ayant accès à sa version des faits), ce soldat américain qui a été captif des talibans pendant cinq ans et qui est aujourd’hui accusé en cour martiale de désertion et de mauvaise conduite face à l’ennemi. Passionnant. (Andréanne Chevalier)

5. Prima Donna à Montréal
Excellente nouvelle pour les fans de Rufus Wainwright : le Festival de Jazz de Montréal accueillera en première montréalaise Prima Donna, son opéra mettant en vedette Antonio Figueroa, Kathryn Guthrie et Lyne Fortin. La démesure de Wainwright ne peut être que bien servie par celle de l’opéra! Et en deuxième partie, l’artiste proposera ses propres chansons, au piano, entouré d’un orchestre. Soirée grandiose en perspective… Les 2 et 3 juillet à la Salle Wilfrid-Pelletier. (Jessica Émond-Ferrat)

6. D’Après une histoire vraie
Delphine est romancière. Elle se lie d’amitié avec L., une femme qui occupera une grande place dans sa vie. Une trop grande place. Malsaine. Ce roman de Delphine de Vigan est un thriller psychologique captivant, troublant et habile, qui aborde les thèmes de la vérité et de la fiction – pourquoi est-on aussi attachés aux faits vécus? –, et qui pose la question : «Un écrivain doit-il donner à ses lecteurs ce qu’ils veulent?» (Andréanne Chevalier)

7. Marc-en-peluche
Comment parler d’intimidation aux jeunes sans tomber dans les clichés ou la morale peu subtile? La websérie jeunesse Marc-en-peluche, de Benoit Lach et Vincent Lafortune, dont les huit épisodes sont diffusés en trois parties (le deuxième chapitre sera mis en ligne lundi), y parvient. Marc, un jeune garçon qui sème la terreur dans son école avec son «trio de la mort», se réveille un matin transformé en marionnette. Sa réalité est donc transformée et lui fait voir victimes et amis d’un autre œil. Ce sujet délicat est traité avec juste ce qu’il faut d’humour et beaucoup de sensibilité. À écouter en famille. (Jessica Émond-Ferrat)

 

On se désole pour…

Une overdose de coeurs
Ah, la Saint-Valentin! On n’a rien contre les démonstrations d’amour, mais l’idée de consacrer une journée pour se dire «je t’aime», nous semble ridicule. Pourquoi diantre faut-il une journée pour prouver à l’être cher qu’on l’aime? Et en quoi un chocolat en forme de cœur ou une rose offerts le 14 février constituent-ils cette preuve? Et pourquoi doit-on subir depuis le 15 jan-vier des cœurs partout : les chocolats, le papier cadeau, les pubs sur les forfaits en duo, la déco dans les magasins, les rabais deux pour un sur le pyjama recouvert de cœurs assortis à celui de chéri(e)? Bref, c’est une overdose d’amour! (Anicée Lejeune)

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