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5 artistes québécois.es qui ont brillé à Osheaga

Photo: Josie Desmarais / Métro
Caroline Bertrand et Arianne Lebreux-Ebacher

Si Osheaga réunit des vedettes de partout dans le monde, le festival est aussi l’occasion pour les artistes québécois.es de rayonner en faisant découvrir leur musique à un public international. Nous en avons sélectionné cinq pour vous (et le choix a été déchirant!)

Claudia Bouvette

Claudia Bouvette sur la scène à Osheaga / Crédit photo : Josie Desmarais / Métro

C’est avec joie que l’autrice-compositrice-interprète a vu Osheaga s’ajouter à la dernière minute à son calendrier – «un gros plus dans ma vie!», a lancé en introduction celle qui remplaçait Ama Lou. Un ajout de choix, la pop entraînante de Claudia Bouvette, qui a fait paraître plus tôt cette année son premier album long, The Paradise Club, étant taillée sur mesure pour cet événement festif.

Pour son baptême osheaguien, elle a convié à son Paradise Club Show un auditoire clairsemé, mais joyeux, à l’intimiste scène des Arbres, ses fans l’accueillant tout de même à chauds cris dès la première note entonnée.

Entourée de deux danseurs, l’ex-participante de Mixmania 2 a enchaîné les chorégraphies tout en chantant, se mouvant avec une pétillante sensualité, sa crinière jaune serin se balançant dans tous les sens. G-Girl, BBZ, Solo Night, Pardon Me, I Lost my Keys and my Manners, Touchée-coulée, Miss Blumenfeld, Douchebag (qu’elle a dédiée à «tous ceux qui ont subi les douches»): nul doute qu’avec les chansons de son nouvel album (seules Don’t Like It et Cool It étaient tirées de son mini-album paru en 2019) la sympathique et électrisante chanteuse aura su conquérir les oreilles de festivalier.ères!  

— Caroline Bertrand 

Les Louanges

Les Louanges sur la scène du festival Osheaga / Crédit photo : Josie Desmarais / Métro

C’est par un jam de band, saxophone en vedette, que Les Louanges a accueilli le public – nombreux et festif – vendredi soir à la scène des Arbres. S’en est suivi l’apparition du chanteur Vincent Roberge sur la scène, chaleureusement applaudi par la foule. Groovy comme à ses habitudes, celui qui a fait Osheaga pour la première fois en 2019 a demandé à son public en début de show: «Vous êtes prêts à vous donner à soir, les chums?» Question à laquelle le public a répondu par l’affirmative en dansant, chantant et applaudissant tout au long des 50 minutes de spectacle.

L’artiste a interprété plusieurs des chansons de son plus récent album, Crash, comme Chaussée, Cruze, Qu’est-ce que tu m’fais, Facile, Pigeons, Chérie, mais également quelques hits de l’album La nuit est une panthère, comme la chanson du même titre et Pitou. La chimie contagieuse des musiciens sous l’éclairage bleu – comme les cheveux du chanteur – de la scène n’a laissé personne statique. 

— Arianne Lebreux-Ebacher

Pierre Kwenders

Pierre Kwenders sur la scène à Osheaga / Crédit photo : Josie Desmarais / Métrp

Avec ses rythmes charnels électro-pop aux influences afro-beat, le DJ et auteur-compositeur-interprète a transformé le parterre de la scène des Arbres en plancher de danse gazonné samedi après-midi. Le Montréalais d’origine congolaise a interprété bien des chansons tirées de son plus récent album, José Louis and the Paradox of Love, qui trône sur la courte liste du prix Polaris cette année, n’hésitant pas à chanter ses pièces mélangeant, en plus du français et de l’anglais, lingala, tshiluba et kikongo.

Pierre Kwenders, José Louis de son véritable nom, s’est déhanché, suave et chaleureux, du début à la fin au son des No No No, Heartbeat et autres Kilimanjaro, sa musique appelant à la danse et à la volupté. Et les festivalier.ère.s répondaient à l’appel des langoureux mouvements de bassin du créateur, stylé dans son pantalon à motifs de chevron. «On va dans l’amour, dans la douceur», leur a-t-il lancé de sa voix grave, avant d’entamer Sentiment, tirée de son mini-album collaboratif avec Clément Bazin, Classe Tendresse, suivie d’Amours d’été.

Après Ego, de Classe Tendresse, le chanteur, qui s’est exprimé en français et en anglais, a conclu sa prestation d’un bisou soufflé à son auditoire conquis.   

— Caroline Bertrand 

Geoffroy

Geoffroy sur la scène à Osheaga / Crédit photo : Josie Desmarais / Métro

L’auteur-compositeur-interprète s’est produit devant un public substantiel à la scène des Arbres samedi soir, et le retard de près d’une demi-heure sur l’horaire (ce qui arrive en festival, s’est-il excusé) a occasionné un concert à la brunante – atmosphère crépusculaire qui seyait formidablement à l’électro-pop envoûtante de Geoffroy. «We’re fucking happy to be here!», a lancé le guitariste et pianiste qui passait de l’anglais au français devant un auditoire initié, peu de mains s’étant levées lorsqu’il a demandé qui ne l’avait jamais vu en spectacle. Et son alacrité était patente, celui qui en était à sa troisième présence à Osheaga affichant un immense sourire tout au long de sa prestation.

Le musicien à la voix feutrée, qui a sorti un album plus folk l’hiver dernier, Live Slow Die Wise, a puisé abondamment dans ses deux précédents opus, Coastline et 1952, pour embraser et faire groover les festivalier.ère.s. Sur Woke Up Late, il s’est allumé un joint, fidèle à son habitude, qu’il a gardé aux lèvres en battant ardemment la cadence au tambour sur la suivante, Bad Habit, moment des plus organiques. Après Raised by Wolves et Sleeping on my Own, dont la foule a chanté en chœur le refrain, Geoffroy a offert une reprise d’un enivrant classique de Moby, Porcelain, qui lui allait à ravir.

C’est avec Coastline et 21 Days qu’il a conclu ce qui était son ultime concert de l’été, non sans avoir inhalé quelques bouffées d’un autre joint, contraint de garder sa prestation «short and sweet», même s’il avait joué des heures. «Love you guys, for real!» Son sourire en faisait foi.

— Caroline Bertrand 

Safia Nolin

Safia Nolin sur la scène au festival Osheaga / Crédit photo : Josie Desmarais / Métro

Ça rockait fort en début de soirée sur la scène des Arbres! Au programme? Safia Nolin! Basse, guitare électrique, batterie: c’est en format band placé en demi-cercle que l’autrice-compositrice-interprète s’est produite devant bien des fans qui lui ont fait savoir leur affection, des «Je t’aime, Safia!» sentis fusant à quelques reprises durant le concert.

L’auditoire s’est fait servir un concert 100% électrique: la guitariste et son band ont présenté la version sunset (plus nocturne que matinale, donc) des chansons de son plus récent opus, le mini SEUM. Et aucune version sunrise au programme: métamorphosées, La laideur, Dagues, Technicolor et Valser à l’envers, chansons folks épurées des albums précédents Limoilou et Dans le noir, ont eu droit à un nouvel enrobage rock pesant. Exception: Lesbian Break-up Song – «ma chanson queer» –, que Safia a dédiée à sa girl crush Dua Lipa, a préservé une facture dépouillée, la bassiste Agathe Dupéré prêtant sa voix à ce duo.

La finale du spectacle a dû s’avérer particulièrement cathartique pour Safia, qui a hurlé à pleins poumons, assénant au passage un coup de micro sur une cymbale. Et voilà qu’elle était fin prête pour sa «date avec Dua Lipa et 50 000 personnes».  

— Caroline Bertrand 

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