Le nouveau départ de Jeanick Fournier
À 50 ans, la Saguenéenne Jeanick Fournier, couronnée grande gagnante de la deuxième saison de Canada’s Got Talent, commence une toute nouvelle vie de star qu’elle apprivoise étape par étape. Le 7 octobre, elle fera paraître un album éponyme contenant à la fois des reprises et des chansons originales.
C’est après avoir entendu sa reprise de la chanson The Show Must Go On que le Canada a convenu que la Québécoise méritait la victoire du concours télévisé.
En l’espace de quelques mois, l’ex-préposée aux bénéficiaires est passée de chanter pour ses patients et des petites foules à signer un contrat avec la filiale canadienne d’Universal Music Group, une des plus importantes maisons de disques au monde.
Face à cette montée fulgurante, Jeanick Fournier ne s’en cache pas: bien qu’elle soit totalement sur son X, elle ressent un certain vertige par moments.
«Je me dis: une minute à la fois. J’ai mes deux enfants trisomiques à la maison qui me rappellent chaque instant l’importance du moment présent et de prendre ça relax», explique-t-elle en entrevue avec Métro.
Un album à son image
Son album Jeanick Fournier, réalisé par Guillaume Moffet, paraîtra le 7 octobre prochain et est, selon elle, un opus à son image avec à la fois des reprises et des chansons originales.
Si on lui avait déjà écrit une première chanson sur son histoire et celle de ses enfants adopté.e.s – Mes amours, mes enfants, parue en 2015 – Jeanick Fournier aura deux nouveaux morceaux originaux sur son album, soit Ça ira, écrit par Amélie Larocque, ainsi que Moments, une pièce en anglais écrite par Preston Pablo.
«Quand je regardais les textes, je reconnaissais ma vie et mon histoire à moi. Ils m’en ont envoyé d’autres [chansons originales], mais mon choix s’est vraiment arrêté sur ces deux-là», dit-elle.
Les neuf autres titres sur son album sont des reprises de chansons choisies par Jeanick Fournier, avec l’aide de son équipe chez Universal. «À 50 ans, on sait ce qu’on ne veut plus et on sait ce qu’on veut», lance l’interprète.
On retrouve notamment des succès comme Tous les cris, les S.O.S et It Must Have Been Love. «C’est tellement de souvenirs pour les gens de ma génération», fait-elle valoir.
Le seul morceau que Jeanick ne connaissait pas au préalable est la chanson Paris, qu’elle chante avec Lindsay Ell, l’animatrice de Canada’s Got Talent qui lui a décerné son golden buzzer. «J’ai eu un coup de cœur dans mon plexus solaire! J’ai pleuré en l’entendant, donc je me suis dit qu’il fallait que je chante ça», s’enthousiasme l’interprète.
Jeanick Fournier souhaite avoir plus de chansons écrites pour elle sur ses prochains albums, dont la réalisation est assurée par le contrat qu’elle a signé avec Universal Music Canada. La chanteuse rêve même d’un album complet avec des morceaux originaux.
Elle n’éloigne pas non plus l’idée d’un jour écrire ses propres chansons. «Je suis ouverte», confie-t-elle.
Une victoire pour le Québec
La Saguenéenne, dont le visage était déjà connu dans sa région, se fait maintenant reconnaître dans la rue jusqu’à Montréal. Elle raconte même que, quand les passant.e.s l’arrêtent, ils et elles lui répètent souvent: «On a gagné!»
«Ce fut une victoire collective! Oui, j’ai travaillé fort, mais eux ont voté pour moi, des gens qui n’écoutaient jamais CityTV, se réjouit-elle. […] Je pense que tout le monde se reconnaît dans moi et dans chaque petite parcelle de ma vie.»
Maintenant, Jeanick Fournier rêve de pouvoir, un jour, rencontrer Céline Dion, ne serait-ce que pour échanger avec elle «de femme à femme». «Pas de caméra là! Je ne veux rien savoir de ça. Je ne ferai pas ça pour le flafla», imagine-t-elle.