6 artistes pas si jazz à voir au Jazz
Ça y est, le Quartier des spectacles vibrera au rythme du Festival international de jazz de Montréal jusqu’au 8 juillet. Fidèle à son habitude, le mythique rendez-vous jazzistique fondé en 1980 ne s’empêche pas de faire se côtoyer au sein de sa programmation d’éminent.e.s musicien.ne.s de la scène jazz, d’ici comme d’ailleurs, et une constellation d’artistes que l’on n’associe pas d’emblée à ce genre.
Voici quelques suggestions à déposer dans ses oreilles puisées au sein de la délégation d’artistes pas si jazz de l’actuelle programmation extérieure et en salle.
Hermanos Gutiérrez
Club Soda, 29 juin, 18 h et 21 h
Après avoir fait salle comble au Centre PHI en novembre dernier, les Hermanos Gutiérrez sont de retour dans plus un espace plus vaste. Plus de mélomanes pourront se laisser transporter par le road trip donnant à contempler paysages sauvages caniculaires, aurores et crépuscules, qu’est la musique instrumentale de ces frères guitaristes, fruit d’une mère équatorienne et d’un père suisse. L’occasion de s’imprégner des pièces du cinquième opus d’Estevan et Alejandro Gutiérrez, El bueno y el malo, produit par Dan Auerbach des Black Keys, paru en octobre dernier.
Flore laurentienne
3 juillet, 20 h, scène extérieure Rio Tinto, gratuit
À la nuit tombante, les festivalier.ère.s recevront un bouquet de chansons instrumentales signées par le musicien québécois Mathieu David Gagnon, alias Flore laurentienne, qui a fait paraître en octobre passé un somptueux second album, Volume II. Les panoramas sonores conjuguant sons électroniques et orchestrations classiques créés par le frère de Klô Pelgag, qui sera elle-même sur scène aux côtés de son ami compositeur Felp le 7 juillet, promettent d’envoûter.
Joe Grass
4 juillet, 19 h, Esplanade de la Place des Arts, gratuit
Le guitariste et réalisateur prisé de la scène musicale québécoise Joe Grass a fait paraître ce printemps son quatrième album solo, Falcon’s Heart, opus feutré qui a tout pour ravir les fans de folk aux influences country et d’americana. Sa voix chaude, soyeuse et apaisante enveloppera en début de soirée les mélomanes, alors que les mélodies enivrantes de l’artiste originaire du Nouveau-Brunswick transporteront l’auditoire loin de la frénésie urbaine le temps de quelques chansons.
Teke::Teke
7 juillet, 21 h, Club Soda
Les festivalier.ère.s pourront s’attendre à une intensité à pleine puissance de la part des sept membres de la formation montréalaise de psycho-rock japonais Teke::Teke. Avec son second album paru tout récemment, le 9 juin, Hagata, le groupe fait de nouveau montre de sa maîtrise du psychédélisme! Les rythmes de ce tout nouvel opus expérimental et excentrique rugissent aussi fort que sur leur premier album, Shirushi, qui s’était frayé un chemin sur la longue liste du prix Polaris en 2021. Ghost Funk Orchestra assure la première partie du concert.
Steve Hill
8 juillet, 21 h et 23 h, scène extérieure Rogers, gratuit
Dans le cadre des Soirées blues du Festival de jazz, comment passer à côté du monument — l’icône, est-on tenté d’écrire — de la guitare qu’est Steve Hill, qui souligne cette année ses 30 ans de carrière? Le virtuose rock à l’étiquette de bluesman a fait paraître son 12e album, Dear Illusion, en novembre dernier.
Christine and the Queens
8 et 9 juillet, 20 h 30, MTelus
À peine un mois après avoir sorti son céleste Paranoïa, Angels, True Love — probablement son album le plus ambitieux jusqu’à présent —, Christine and the Queens déploiera son art-pop électro étoffé aux influences trip-hop sur la scène du MTelus, où le précédera en première partie le duo québécois Milk & Bone. Il ne fait nul doute que Chris, qui s’est révélé au public dans toute sa Chaleur humaine en 2014, éblouira par ses talents de danseur aux mouvements viscéraux.