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«toutEs ou pantoute»: un balado queer et féministe pour toutE le monde   

Photo: Odrée Laperrière

La quatrième saison du balado toutEs ou pantoute commence le 11 mai prochain. Au menu dans ces six nouveaux épisodes: justice, dépendance et identité. Le tout abordé d’un point de vue queer, féministe et interrégional. 

toutEs ou pantoute, qui s’écrit avec une minuscule au début, c’est le projet d’Alexandra Turgeon, détentrice d’un maîtrise en communication et adepte des remises en question, ainsi que de Laurie Perron, diplômé.e en musique et en amour avec les mots. Les deux animateur.trice.s partagent une amitié, mais aussi une passion pour la région, les luttes sociales et le beau. Surtout, le duo a l’envie de combattre les injustices, un podcast à la fois.  

«Ce projet-là, c’est un bon mélange d’amitié et de volonté d’apprendre», confie Laurie, en entrevue avec Métro.  

Crédits photo : Rachelle Art

La genèse du projet 

Depuis que le projet a vu le jour, en 2020, on a pu entendre Alexandra et Laurie parler entre autres d’anxiété, de contraception, de charge mentale, de pilosité et de poids avec des invité.e.s comme Safia Nolin ou Coco Béliveau.  

Enregistré sans caméra, ce podcast se différencie par les points de vue du duo à l’animation. C’est pour s’exprimer, mais aussi se sentir représenté.e.s qu’Alexandra et Laurie ont lancé l’aventure. 

«Je me suis sentie vue et confrontée dans mes idées grâce à des balados. Mais je n’avais pas l’impression qu’il y avait tant que ça de balados québécois, féministes, quand même nerd, mais relaxes en même temps, qui parlent du monde des régions et du monde queer. C’est dans cette envie de se voir que le projet est né», explique Alexandra Turgeon.  

Cette nouvelle saison, qui sera lancée cette semaine, prend la forme de trois miniséries, chacune sur un sujet différent dont on discute durant deux épisodes. Dans la première, on parle de dépendances aux substances psychoactives. La seconde porte sur la recherche de justice.  Finalement, dans la troisième minisérie, avec la drag queen Barbada comme invitée, on parle de l’identité et de l’appartenance. 

La culture au service de l’info 

Dès la naissance du projet, l’aspect documentaire du podcast, combiné aux entrevues, en a fait son unicité. Mais comment le balado peut rester ludique tout en étant informatif? Le ton accessible et familier des animateur.trices le permet – Alexandra et Laurie lâchent même de petits sacres une fois de temps en temps – tout comme l’ajout de plus en plus d’éléments artistiques aux épisodes, comme la musique originale et l’ambiance sonore qui accompagnent les épisodes.  

Ces touches de culture se font encore plus présentes dans les nouveaux épisodes, puisqu’en plus des pièces musicales, on peut entendre des poèmes écrits et interprétés par Natasha Kanapé Fontaine. Ces segments se prennent comme de petits souffles, des moments pour respirer entre deux infos plus costaudes.  

Même les images qui illustrent les épisodes sont faites par des artistes en art visuel. «On s’assume de plus en plus dans cette forme d’art sonore là. On a développé notre pratique et notre style», dit Alexandra Turgeon.  

Laurie et elle mentionnent aussi l’importante contribution de Jenny Cartwright, conseillère à la réalisatrice de cette cinquième saison du balado, qui est «tellement hot, inspirante et bonne pour raconter des histoires», ce qui leur a beaucoup appris.  

En parler, ça rend-tu moins en criss? 

Parler d’injustices et d’inégalités, ça met en criss ou ça diminue la rage? «Ça calme une étincelle», dit Laurie en souriant. «Ça apaise une démangeaison», adhèrent les deux.  

Pour ne pas rester dans la colère, Laurie et Alexandra creusent donc les sujets, parfois par iels-mêmes et parfois grâce aux interventions d’expert.e.s, pour faire réfléchir le public, mettre un baume sur les bobos et trouver des pistes de solutions. 

C’est peut-être ce qui rend ce balado si accessible: on peut s’identifier au duo grâce à sa fougue, mais aussi par les émotions qu’il vit et nous partage. Parce qu’au fond, on n’est pas seulEs pantoute.  

Deux épisodes aux deux semaines, dès le 11 mai, disponibles sur le site web officiel ou sur les plateformes d’écoute.  

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