À l’école de la vie

Une prof de l’UdeS sort des rangs ces jours-ci pour questionner entre autres notamment la course au rattrapage d’allégués « retards » en apprentissages scolaires. «Retards»?!

Il n’y a pas en effet que lire et compter important en la vie. Arts, sports, spart (tel patinage artistique), peuvent valoir tout autant. Mais plus encore qu’eux tous ensemble, la vie même…

L’école étant lieu de vie, d’apprentissages, d’initiation, de relation…, ainsi que de création et récréation; pourquoi n’y mettrait-on pas les enfants pleinement à contribution, au lieu de les considérer ou traiter comme s’ils étaient en camps de concentration ?…

La devise à ma première école secondaire — (à deux kilomètres de l’UdeS) — était «Age quod agis», signifiant: ce que tu fais, fais-le comme il faut; puis à l’université exhortait-on non moins véhémentement à oser-daigner se servir de son propre entendement… (« Sapere aude »).

Qu’est-ce qui empêche, donc, de profiter de l’inédite conjoncture actuelle pour faire participer les plus jeunes au design de conception ou de « faires » en la vie humaine sur terre, à commencer par ceux ayant cours en Éducation ?

Qui sait si, ainsi, n’en apprendrait-on pas davantage d’elles et d’eux, à maints égards, qu’on peut, nous, adultes, leur apprendre…

Denis Beaulé