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Après Saïgon, Kaboul

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Sylvio Le Blanc - Collaboration spéciale

Le chef de la diplomatie états-unienne, Antony Blinken, a déclaré que la mission de son pays en Afghanistan avait été un succès et que leur retrait n’avait rien à voir avec la chute de Saïgon en 1975 : « Nous sommes allés en Afghanistan il y a 20 ans avec une mission et cette mission était de régler le compte de ceux qui nous ont attaqués le 11-Septembre. Nous avons accompli cette mission. »[1]

C’est faux. Si l’entrée en guerre des États-Unis en Afghanistan avait été faite sous ce prétexte, leurs alliés de l’OTAN ne les y auraient pas suivis. Non, la mission était de se débarrasser des talibans au pouvoir, qui refusaient de remettre les militants d’al-Qaïda responsables des attentats du 11-Septembre.

Vingt ans plus tard, les talibans sont de retour au pouvoir en Afghanistan. Al-Qaïda y est toujours. Même le groupe État islamique s’y trouve. Oussama Ben Laden aura fait des petits. Cette défaite des États-Unis est, oui, comparable à celle subie au Vietnam. Les hélicoptères qui n’arrêtent pas de faire la navette à Kaboul, c’était comme cela à Saïgon. Les États-Unis quittent l’Afghanistan la queue entre les jambes.

Si le candidat démocrate Al Gore l’avait emporté sur le républicain George W. Bush en 2000, il n’y aurait probablement pas eu de guerre en Afghanistan. Il aurait fallu que la Floride tombe dans l’escarcelle des démocrates, mais la Cour suprême des États-Unis a fait pencher la balance du côté républicain.

Sylvio Le Blanc

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