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Simon Houle: lettre ouverte de la part de quelques ingénieur.e.s québécois.es

un ingénieur travail sur un plan
Photo: Istock/Natee Meepian

LETTRE OUVERTE – Le 5 juillet, divers médias d’information québécois ont diffusé une nouvelle plus que décevante : Simon Houle, un agresseur sexuel avoué, aurait bénéficié d’une absolution conditionnelle par le juge Matthieu Poliquin de la Cour du Québec, et ce, même si sa culpabilité était hors de tout doute. Cette absolution semble avoir été justifiée par la profession de Simon Houle et la préoccupation de ne pas nuire à sa carrière.  Devant cette décision, et puisque notre profession est mentionnée comme un fait permettant d’atténuer la sentence encourue, nous tenons à assurer au public que les actes de prédation ne seront pas tolérés par ses pairs.

Le message transmis par cette décision est malheureusement très clair : un agresseur peut continuer de vivre sa vie avec des conséquences mineures, surtout s’il pratique une profession que la société juge comme lui accordant de fait une « bonne moralité ». En tant que Québécois.es d’abord, et ingénieur.e.s après, nous souhaitons vivre et œuvrer dans une société qui encourage les victimes à dénoncer les actes d’agression sexuels, sans la crainte que le statut social de leur agresseur n’en vienne à minimiser, voire annuler, leur effort de poursuite en justice – une entreprise d’autre part que nous reconnaissons comme étant pénible, anxiogène et violente pour la victime.  Nous tenons d’ailleurs à saluer la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales dans sa demande de permission de mettre en appel ce jugement.

Le titre d’ingénieur est un privilège que nous obtenons et entretenons, guidé par l’intégrité et la mission de protéger le public. Nous surveillons avec vigilance cette mission. Il nous paraît donc clair que ce titre n’a pas sa place dans la décision de laisser un agresseur avoué éviter les conséquences de ses actions. Nous soutenons les victimes d’actes répréhensibles tels que ceux commis par Simon Houle, et déplorons que notre profession serve à atténuer la peine méritée. Simon Houle doit faire face aux conséquences de ses actes, et sa victime doit recevoir justice.

Tyler Ball, ing.
Céline Martineau, CPI

Fabrice Durocher, ing., Jordan Fleet, ing., Christian Desjardins, ing., Dominic Vallerand, ing., Lauren Galerio, ing., Kandace Kwong, ing., Thomas Scarlett, étudiant en ingénierie, Conrad Larivière, ing., Marie St Glais, ing., Pascal Sevigny, ing., Guy Bordeleau, ing., Alex Lavoie, étudiant en ingénierie, Jean-Philippe Dacier, ing., Clément Cartier, ing., Laurence Truong, ing., Marc-Olivier Hébert, ing., Marc-André St-Pierre, ing., Geneviève Simard-Gaudette, CPI, Philippe Allard, ing., Céline Khuu, ing., Caroline Ky, ing., Claude Roy, ing., Sylvie Letendre, ing., Yves Bouchard, ing., Guy-Michel Lanthier, ing., Simon Carrier, ing., Marc-André Desjardins, ing., Laurence Fiset-Sauvageau, ing., Patrick Catarinacci, ing., Bernard Aubé, ing., Majdala Mansour-Geoffrion, ing., Marie-Ève Schoeb, ing., Antonella Tomaro, ing., Tahéré Zaad, CPI, Romain Delelis, ing.

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