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Élections: l’environnement plus important que l’éthique, selon un sondage

coûts Elizabeth May
Elizabeth May Photo: Frank Gunn/La Presse canadienne

Malgré l’ombre de l’affaire SNC-Lavalin, l’environnement pourrait être la question de l’urne en cette campagne électorale. C’est du moins ce que conclut un sondage Métro-Forum Research mené auprès de plus de 1200 électeurs québécois.

Interrogés sur l’enjeu qui influencerait le plus leur vote, les répondants de cet échantillon ont majoritairement donné l’avantage à l’environnement plutôt qu’à l’éthique. Six personnes sur dix (63%) favoriseraient les questions climatiques.

«Les scandales ont un impact, mais la majorité des électeurs n’oublient pas que l’environnement est un enjeu beaucoup plus important», souligne le directeur général de la division Est de Forum Research, Luc Dumont.

Ce sont les électeurs de moins de 35 ans en particulier (69%) qui feraient le plus pencher la balance du côté des enjeux environnementaux. Les femmes, à 67%, se disent elles aussi très influencées.

Une transition prévisible

Les résultats ne surprennent pas le politologue Alexandre Gajevic Sayegh, professeur au Département de science politique de l’Université Laval.

«Ce sont deux enjeux majeurs. Traditionnellement, l’éthique a toujours été un enjeu assez percutant – on se rappelle du scandale des commandites, il y a quelques années», avance l’expert.

«Mais toutes les opinions pointaient dans la direction d’une campagne centrée autour de l’environnement, reprend-il. On voit que, confronté à un enjeu très important, le climat est encore prédominant.»

Il constate un retour en force de la question climatique dans les dernières années. «On n’en a jamais autant parlé. On n’a jamais vu autant de jeunesse autant impliquée autour de cette question», lance M. Gajevic Sayegh.

Priorités partisanes

Selon le coup de sonde, les Québécois qui ont l’intention de voter pour le Parti Conservateur (PCC) ou le Parti Populaire du Canada (PPC) sont généralement plus attirés par les questions éthiques. Ils avantagent cet enjeu à 64% et 72%, respectivement.

Ce n’est pas un hasard, reconnaît M. Gajevic Sayegh. Il constate que le PCC a comme «cheval de bataille» la dénonciation des faux pas du premier ministre sortant Justin Trudeau dans l’affaire SNC-Lavalin.

«Si le Parti conservateur avait voulu changer son fusil d’épaule, il l’aurait déjà fait», affirme M. Gajevic Sayegh.

Le professeur croit que la plateforme environnementale du PCC pourrait lui mettre des bâtons dans les roues. «Certainement que le PCC va être désavantagé», avance-t-il.

Au contraire, autant le Parti vert, que le PLC et le Nouveau parti démocratique (NPD) bénéficieront d’une élection centrée sur le climat, exprime le professeur.

«Tant le NPD que le Parti vert ont des mesures qui pourraient être bâties sur les mesures libérales. Évidemment, les libéraux ont un plan de continuité. La question climatique est à peu près assurée avec le NPD, les Verts et le PLC», souligne M. Gajevic Sayegh.

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