Comment quitter son emploi avec grâce
C’est décidé: vous démissionnez. Quitter son emploi est toutefois plus délicat qu’il n’y paraît… Nos astuces pour dire «Bye-bye boss!» en toute civilité.
Gardez la tête froide
Vous venez d’apprendre que vous n’avez pas été choisi pour diriger un projet majeur, ou que vous n’avez pas eu l’augmentation qu’on vous avait promise… Dans ces moments de frustration, la tentation est grande de vous diriger tout droit vers la sortie et de claquer la porte du bureau.
Même si cela pouvait vous procurer une satisfaction momentanée, vous pourriez le regretter par la suite, surtout si vous n’avez pas pris le temps de soupeser le pour et le contre de cette décision.
Partez du principe selon lequel le monde est petit
Même si vous changez d’emploi, les chances sont fortes que vous évoluiez dans le même type de secteur ou d’entreprise par la suite.
«On risque de retrouver sur son chemin, à un moment ou à un autre, les mêmes personnes», explique Michel Pauzé, président et chef de la direction du groupe Pauzé. Qui sait, votre nouvel employeur décidera peut-être de s’associer avec votre ancien patron. Et si ces personnes ont à parler de vous, elles se fieront à ce que vous avez laissé comme impression générale.
Discutez d’humain à humain
À votre embauche, on vous a accueilli et on a discuté de vos conditions de travail. À votre démission, vous devez faire preuve du même respect et rencontrer votre supérieur immédiat pour lui faire part de votre décision. S’il est loin, privilégiez le téléphone.
Là encore, même si vous partez parce que vous êtes malheureux, il vous faut résister à l’envie de sauter sur cette occasion pour déblatérer contre l’entreprise. Mettez plutôt l’accent sur vos ambitions ou vos valeurs qui ne cadrent plus avec votre poste au sein de l’organisation. «Vous pouvez, par exemple, expliquer que vous visez des responsabilités supérieures qui ne peuvent pas vous être accordées dans le contexte actuel, ou que la répartition de votre travail ne convient plus à votre situation familiale», souligne Michel Pauzé.
Ne bâclez pas les formalités
La lettre de démission déposée sur le bureau du patron pendant son absence ou l’envoi d’un courriel est la meilleure chose à faire si vous voulez provoquer de l’animosité à votre endroit.
«La lettre devrait être remise après la discussion avec votre supérieur, soutient le président et chef de la direction du groupe Pauzé. Sinon, vous pourriez bien passer à côté de certains avantages liés à votre départ, comme la négociation d’un boni pour terminer un projet.»
Selon qu’on a trouvé ou non un autre emploi, il est bien vu de donner un avis d’au moins deux semaines pour assurer la transition. Mais si on travaille sur un gros projet, on peut aussi offrir de le terminer ou de former la personne qui nous remplacera. «Le professionnalisme dicte de se mettre à la place de l’employeur et d’adopter une attitude positive et constructive», ajoute Michel Pauzé.
Ne pas partir «en sauvage»
Vous côtoyez vos collègues chaque jour. La moindre des choses est de les informer de votre décision en les saluant ou en leur envoyant un courriel. «Les phrases de type “Pauvres vous, je vous plains de rester là” sont évidemment à bannir du message. Mettez l’accent sur le positif», prévient Michel Pauzé.